États-Unis: elle fait un test ADN par hasard et fait condamner sa grand-mère pour un infanticide non résolu

Une voiture de police devant un hôpital du Michigan, en avril 2020 (image d'illustration). - JEFF KOWALSKY
"Votre ADN correspond". L'affaire, invraisemblable, s'est déroulée dans l'État américain du Michigan. Une femme de 23 ans, Jenna Gerwatowski, reçoit un jour de mai 2022 un appel d'un numéro inconnu, raconte la chaîne CNN. Au bout du fil, un détective de la police locale.
"Il m'a demandé: 'Avez-vous entendu parler de l'affaire du bébé Garnet?'", raconte Jenna Gerwatowski au média.
Le détective fait allusion à une affaire non résolue, celle du meurtre d'un bébé en 1997, retrouvé dans les toilettes d'un camping à Garnet Lake, où a grandi l'Américaine, qui affirme connaître l'affaire. À l'époque, les policiers ne parviennent à retrouver ni suspect, ni témoin, ni d'identité du nouveau-né ou de ses parents.
Prison à perpétuité
Un cold case qui était resté au fond d'un placard de la police du Michigan jusqu'en 2017 et de nouvelles analyses sur un fémur de la petite victime. Mais le meurtre aurait pu ne jamais être résolu si Jenna Gerwatowski n'avait pas fait un test ADN six mois plus tôt. Elle voulait, comme l'une de ses amies, établir son arbre généalogique.
Mais c'est au "bébé Garnet" qu'il a finalement été identifié. "Votre ADN correspond", a déclaré le détective à Jena Gerwatowski au téléphone. Pensant immédiatement à une arnaque, elle découvre en fait que la mère et meurtrière de l'enfant n'était autre que sa propre grand-mère, qu'elle n'avait jamais connue.
Dénoncée par son ADN et confondue par la police, cette dernière, prénommée Nancy Gerwatowski, est aujourd'hui accusée d'homicide involontaire et de dissimulation de mort et risque la prison à perpétuité.