Emeutes à Baltimore: "Dégage d'ici", hurle une mère à son fils

Une mère a été filmée lundi alors qu'elle allait récupérer son fils, repéré parmi les émeutiers de Baltimore malgré sa capuche. "Dégage d'ici maintenant, tu m'entends?", lui crie-t-elle à plusieurs reprises alors que l'adolescent, penaud, s'exécute.

Une capuche et une écharpe ne peuvent tromper une mère. Une Américaine a été filmée lundi à Baltimore alors qu'elle récupérait son fils parmi les émeutiers. "Dégage d'ici maintenant, tu m'entends?", lui hurle-t-elle à plusieurs reprises en l'attrapant et le rouant de gifles.

Penaud, l'adolescent s'exécute.

"J'aurais aimé qu'il y a ait plus de parents comme cette mère ce soir", a réagi lors d'une conférence de presse le chef de la police de Baltimore, Anthony Batts. 

La police avait d'ailleurs invité sur Twitter les parents à ramener leurs enfants à la maison.

 #momoftheyear, la mère de l'année

Les images de cette mère en colère ont beaucoup tourné sur les réseaux sociaux où cette femme en jaune est même qualifié de mère de l'année avec le mot clef #momoftheyear.

"Baltimore n'a pas besoin de la garde nationale, mais de plus de parents comme elle", a tweeté une certaine @beautygirlsmom.

"J'aurais claqué mon fils aussi", réagissait une autre mère.

"Vous n'avez peut-être pas peur de la police mais vous devriez vous méfier de votre maman", a écrit une autre.

A noter que tous les manifestants n'avaient pas opté pour la violence, loin de là. Une autre personne a été repérée sur les réseaux sociaux pour ses danses de Michael Jackson face à la police.

Explosion de violence après les funérailles

Pour rappel, la garde nationale et des milliers de policiers ont dû être appelés en renfort et un couvre-feu nocturne imposé dans cette ville de l'est des Etats-Unis pour ramener le calme mardi après une explosion de violences après la mort d'un jeune Noir dans un commissariat de police.

Freddie Gray est mort le 19 avril des suites d'une fracture des vertèbres cervicales une semaine après son interpellation à Baltimore, qui compte plusieurs quartiers sensibles.

A la fin des funérailles, des bandes de jeunes, essentiellement des lycéens qui venaient de sortir de l'école, ont pris à partie la police en lançant briques, cailloux, bâtons, bouteilles...

Plusieurs supermarchés ont été pillés et incendiés tout comme des voitures, y compris des véhicules de police. Ce décès est le dernier d'une série de bavures policières qui ont ravivé les tensions entre la communauté noire et les forces de l'ordre.