"Au point mort": les soins de héros du 11-Septembre interrompus après une vague de licenciements

Le World Trade Center visé par un attentat à New York (États-Unis) le 11 septembre 2001. - SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
Pour les héros du 11-Septembre, des semaines d'inquiétude et de confusion. En février dernier, le Dr John Howard, administrateur d'un programme de santé dédié aux intervenants ayant développé des maladies après les attentats du World Trade Center, avait été licencié comme 20% de son personnel, en raison d'un ordre fédéral.
Un tournant dans le programme de santé, qui avait eu pour conséquence d'interrompre les traitements de plusieurs personnes ayant été impliquées dans le 11-Septembre, notamment des pompiers. Leur statut ne faisait plus l'objet d'une certification permettant de recevoir ces traitements. Certification que seul le Dr John Howard pouvait attribuer.
"Nous avons reporté la chimiothérapie d'un pompier cette semaine (...) Il est trop jeune pour bénéficier de Medicare (le programme fédéral d'assurance maladie destiné aux séniors, NDLR.), et ce retard pourrait lui coûter la vie", explique à ABC News le Dr David Prezant, médecin-chef des pompiers de New York et directeur du programme de santé du World Trade Center.
Une autre personne ayant risqué sa vie lors des attentats, n'a quant à elle pas pu commencer sa chimiothérapie pour soigner un cancer du pancréas. Deux autres intervenants se sont aussi vu refuser un traitement contre le cancer, liste le médecin.
"Indéfendable"
Après des semaines d'inquiétudes, le Dr John Howard a finalement été réintégré au programme, permettant la reprise des traitements et des attributions de certifications.
"Toutes les questions concernant les pouvoirs du Dr Howard en tant qu'administrateur ont été résolues, comme l'a confirmé directement le Dr Howard lui-même", a déclaré le représentant Andrew Garbarino, un élu Républicain de New York impliqué dans le programme au Congrès dans un communiqué relayé par ABC News.
"Maintenant, les inscriptions et les certifications qui étaient restées en suspens doivent être traitées immédiatement. Soyons clairs: tout ce qui met en péril les soins prodigués aux intervenants et aux survivants du 11 septembre est indéfendable", ajoute-t-il.
Le rétablissement de la certification signifie que le programme de santé World Trade Center peut désormais examiner et approuver les demandes des intervenants et des survivants qui ont développé de nouvelles pathologies liées aux attentats terroristes du 11 septembre 2001. Les certifications permettent aux patients de se faire indemniser pour ces soins.