"Des images déchirantes": la ville de Jasper au Canada en partie détruite par les feux, Trudeau demande des renforts de l'étranger

Le Parce national de Jasper, touché par un incendie, le 24 juillet 2024 - Parc national Jasper
Le Premier ministre canadien a évoqué des "images déchirantes." Dans un message publié via le réseau social X, Justin Trudeau est revenu sur les violents feux de forêt qui touchent actuellement l'ouest de son pays, et qui ont en partie détruit la ville touristique de Jasper.
Dans cette publication, le responsable politique a également salué le travail des pompiers, qui sont encore à l'œuvre, et l'arrivée d'aide venue de l'étranger.
"Je tiens à remercier les courageux premiers intervenants en Alberta qui se battent pour sauver chaque maison et chaque communauté. [...] Et plus de 400 pompiers de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Mexique et de l'Afrique du Sud sont en route vers le Canada pour aider nos équipes."
"Hors de contrôle"
Autour de Jasper, nichée dans les Rocheuses canadiennes, la situation est catastrophique. L'incendie "hors de contrôle" qui ravage depuis quelques jours le très prisé parc national du même nom a détruit jeudi une partie de la ville, provoquant l'émoi dans le pays.
Aucune victime n'est à déplorer, les 25.000 habitants et touristes présents dans la zone ayant été évacués dans la nuit de lundi à mardi quand le feu a soudain pris de l'ampleur prenant de vitesse les pompiers. Mais dans la ville, les dégâts sont considérables jeudi, les autorités parlant de 30% à 50% de la ville détruite.
Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, on aperçoit des rues de la ville noyées sous les cendres d'où émergent par endroits des carcasses calcinées de voitures et des rangées entières de bâtiments qui ne sont plus qu'un amas de décombres.
Richard Ireland, le maire de la ville, parle de destructions "indescriptibles et incompréhensibles", dans un message posté en ligne. Par endroits, les flammes atteignent 120 mètres de haut et se déplacent à la vitesse de 15 mètres par minute.
Le feu est entré dans la ville déserte mercredi soir après avoir très rapidement progressé en fin de journée en raison de vents puissants dans une région frappée par une très forte sécheresse et qui a enregistré des records de chaleur ces derniers jours.
Imputable au réchauffement climatique
De nombreux départs de feux ont été déclenchés ces derniers jours par la foudre dans l'Ouest canadien touché par une très forte sécheresse. Au total, dans la province de l'Alberta, plus de 170 incendies sont actifs jeudi, dont plus d'une douzaine dans la région de Fort McMurray, plaque tournante de l'exploitation des sables bitumineux.
"Les pompiers s'efforcent de sauver autant de structures que possible et de protéger les infrastructures essentielles, notamment l'usine de traitement des eaux usées, les installations de communication, le pipeline Trans Mountain", a indiqué Parcs Canada, l'organisme en charge des parcs nationaux, sur les réseaux sociaux.
La Colombie-Britannique, province voisine de l'Alberta, est elle aussi fortement touchée par les incendies avec plus de 400 feux actifs actuellement dont plus de la moitié sont hors de contrôle. Dans les 24 dernières heures, 56 départs de feu ont été comptabilisés.
Avec le réchauffement climatique, le Canada est de plus en plus souvent frappé par des événements météorologiques extrêmes.
Et le pays craint de revivre une année catastrophique comme celle de 2023, quand il a enregistré la pire saison des feux de son histoire avec 15 millions d'hectares brûlés et plus de 200.000 personnes évacuées.