Crash d'avion à Toronto: les boites noires récupérées, l'enquête se poursuit

Plus de vingt enquêteurs se sont affairés ce mardi 18 février sur les lieux du crash de l'avion survenu la veille à Toronto au Canada blessant 21 personnes. La boîte noire du Delta Air Lines, qui s'est retourné sur le dos au moment de son atterrissage à l'aéroport international Pearson, a été récupérée.
"L'enregistreur de conversations dans le cockpit et l'enregistreur des données de vol" ont été envoyés à un laboratoire pour être examinés, a déclaré ce mardi soir un porte-parole du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) qui mène l'enquête aidé par la FAA, le régulateur américain de l'aviation et une équipe de Delta.
À ce stade, aucune cause n'est avancée. "Il est beaucoup trop tôt pour établir les causes de l'accident", a affirmé Ken Webster. Ce dernier a précisé, selon la chaîne canadienne CBC que l'avion qui transportait 80 personnes depuis Minneapolis aux États-Unis avait "heurté" la piste lors de l'atterrissage.
Des parties de l'avion se sont alors séparées et un incendie s'est déclaré. Sur les images prises par les passagers après le choc, la carcasse du Bombardier CRJ900 est noircie, une aile au moins est manquante, comme arrachée, et la queue semble partiellement détruite.
"Des conditions extrêmes"
La directrice générale de l'aéroport, Deborah Flint, a rappelé lors d'une conférence de presse que Toronto avait connu ces derniers jours "des conditions extrêmes: deux tempêtes de neige distinctes, jeudi et dimanche, avec plus de 50 centimètres de neige accumulée".
"Ce n'est pas typique", a-t-elle ajouté. "Il y a eu plus de neige pendant cette période que pendant tout l'hiver dernier".
Malgré la boule de feu et les épais panaches de fumée noire qui ont envahi l'avion une fois sur le sol, aucune des 80 personnes, dont 76 passagers et quatre membres d'équipage, à bord n'a perdu la vie.
Sur les 21 personnes blessées lors de l'incident, deux d'entre elles étaient encore hospitalisées mardi et leur "vie n'est pas en danger", a précisé Deborah Flint.
Selon Cory Tkatch, responsable des secours, les personnes blessées souffraient "principalement de traumatismes dorsaux, crâniens" et certains de "maux de tête et de nausées dus à l'exposition au carburant".