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Brésil

Brasilia bannit les jouets représentant des armes à feu

Brasilia et sa banlieue veulent devenir la première région du Brésil sans armes factices.

Brasilia et sa banlieue veulent devenir la première région du Brésil sans armes factices. - -

La capitale du Brésil vient d'interdire la vente de pistolets et revolvers factices, par une loi entrée en vigueur cette semaine, la première du genre dans ce pays où le taux d'homicides est l'un des plus élevés du monde.

A Brasilia, l'une des villes au plus fort taux d'homicides du monde, on prend les armes au sérieux, même lorsqu'elles sont factices. Une loi qui vient d'entrer en vigueur bannit carrément pistolets à eau, mitraillettes à billes et autres paintballs des magasins de jouets de la capitale brésilienne.

Brasilia et sa banlieue veulent devenir la première région du Brésil sans armes factices, même pour du beurre: "Pour changer la culture de la violence, nous devons commencer avec les enfants. Nos enfants commenceront à comprendre ce que l'on répète tant, que les armes ne sont pas des jouets", a déclaré Alirio Neto, secrétaire à la Justice du District fédéral, dont Brasilia est la capitale.

Le taux d'homicides, un problème endémique

Le Brésil, qui compte quelque 200 millions d'habitants, a enregistré 43.000 homicides en 2012, dont 73% par armes à feu, a souligné le secrétaire.

"La violence au Brésil se multiplie, avec des taux de pays en guerre", a dénoncé pour sa part Valeria de Velasco, sous-secrétaire à la Protection des victimes de la violence à Brasilia.

L'interdiction de la vente et de la fabrication d'armes factices est née de ce programme gouvernemental de protection des victimes de la violence, unique en Amérique latine, et qui a lancé une campagne contre ces jouets à Ceilandia, la ville la plus violente des environs de Brasilia, où les enfants sont invités à remettre leur pistolet-jouet, en échange d'un livre.

En cinq mois, onze écoles de Ceilandia ont ainsi recueilli 500 armes factices.

O. L. avec AFP