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Mali : Le Drian confirme la reprise de Diabali et Douentza

Diabali pourrait être reprise par les forces maliennes et françaises dans la journée.

Diabali pourrait être reprise par les forces maliennes et françaises dans la journée. - -

Située dans l'ouest du Mali, la ville de Diabali, abandonnée puis reprise par les islamistes, repasse à nouveau sous le contrôle des armées française et malienne.

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé la reprise lundi matin "du contrôle des villes de Diabali et Douentza", dans le centre du pays, "par les forces armées du Mali".

"Pour y parvenir, les militaires maliens ont été soutenus par les forces françaises, basées à Niono et à Mopti-Sévaré", précise le ministère de la Défense dans un communiqué signé du ministre.

Diabali reprise sans grande résistance

Les armées française et malienne étaient entrées ce lundi matin à Diabali, dans l'Ouest du Mali. La ville, reprise par les islamistes la semaine dernière, avait dans un premier temps été abandonnée suite aux bombardements de l'aviation française, le 17 janvier dernier.

Une colonne de véhicules blindés avait quitté à l'aube la ville de Niono, à 60 km au sud de Diabali, où des missions de reconnaissance ont été effectuées ces derniers jours par l'armée malienne. Elle est entrée ce matin dans Diabali vers 9 heures, sans rencontrer de résistance.

Des habitants sont sortis de leurs domiciles pour saluer l'arrivée des soldats, certains immortalisant l'événement en prenant des photos avec des téléphones portables.

Une frange de la population potentiellement hostile aux deux armées

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait indiqué dimanche que Diabali n'avait "pas encore" été reprise par les forces maliennes. "Tout laisse à penser que l'évolution de Diabali va être positive dans les heures qui viennent", avait-il cependant ajouté.

L'armée malienne a patrouillé samedi en périphérie de Diabali, où la situation "n'est pas très claire", selon un officier français à Niono. Et même si "les combattants rebelles" auraient quitté la ville, ils pourraient continuer le combat dans les environs, selon lui.

Les deux armées devront néanmoins faire preuve de prudence face à une population potentiellement hostile, estime de son côté un colonel de l'armée malienne, qui évoquait une "frange de la population (...) qui a adhéré aux thèses jihadistes". La présence de mines ou de pièges est crainte.

V. G. avec BFMTV