Copé demande à Hollande de préciser les objectifs de la France au Mali

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"Est-ce qu'on peut continuer durablement à agir seul ?", s'est interrogé lundi le président provisoire de l'UMP Jean-François Copé. "Nous soutenons mais en même temps l'interrogation est dans l'extrême isolement diplomatique de la France", a-t-il dit sur BFMTV, alors qu'on l'interrogeait sur la légitimité de l'intervention française au Mali.
"Cette intervention est pleinement légitime. Je l'ai soutenue au nom de l'UMP et dit à l'Assemblée nationale lors du débat que notre responsabilité est d'être dans l'union nationale parce que des soldats sont engagés et que la vie de Français est menacée", a déclaré le maire de Meaux. "En même temps, le rôle d'un dirigeant de l'opposition est de poser des questions. Je l'ai fait parce que je pense qu'il est indispensable de dire les choses".
Isolement
"Nous soutenons mais en même temps l'interrogation est dans l'extrême isolement diplomatique de la France. Est-ce qu'on peut continuer durablement à agir seul ? La France n'est pas seulement en cause. Je regrette que les pays de l'Union européenne soient aussi peu présents. Les États-Unis comme les autres membres du conseil de sécurité n'aillent pas plus avant dans quelque chose qui ne concerne pas seulement la France. J'attends que la Cédéao passe à la vitesse supérieure.
Deuxième question : quels sont les objectifs ? Il faut que le président de la République dise quels sont les critères à partir desquels il considérera que les objectifs ont été atteints. Est-ce que c'est la lutte contre le terrorisme international ? Dans cette région ? Est-ce que c'est de permettre la réunification du Mali ? Est-ce que c'est la seule vocation de la France de le faire ? Vous voyez combien il est capital que le président de la République soit dans une logique de dire aux français ce qu'il en est", a déclaré Jean-François Copé.
"Union nationale mais questionnement légitime, unité, mais vigilance," a résumé le président de l'UMP pour la position de son parti. "Je regrette qu'il n'y ait pas eu une conférence internationale, une tournée internationale du président de la République", a ajouté l'ancien ministre UMP. "C'est depuis le mois de mars que la menace existe, on le sait. Le temps, depuis mai ou juin, aurait dû être consacré à nouer des liens beaucoup plus étroits dans ce dossier".