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Mali: la junte dénonce un plan de déstabilisation soutenu par des "États étrangers", un Français arrêté

Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, à Bamako le 22 août 2020

Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, à Bamako le 22 août 2020 - ANNIE RISEMBERG © 2019 AFP

Un Français soupçonné de travailler pour "le service de rensignement français" a été arrêté par les autorités maliennes. Selon la junte au pouvoir, plusieurs "État étrangers" ont tenté de destabiliser les institutions maliennes.

Le Mali a annoncé l'arrestation d'un Français soupçonné de travailler pour les services de renseignement français, accusant des "Etats étrangers" d'être derrière une tentative de déstabilisation, dans un communiqué lu ce jeudi 14 août à la télévision.

La junte, elle-même arrivée au pouvoir après deux coups d'État en 2020 et 2021, s'est également exprimée sur les dizaines d'arrestations de militaires ces derniers jours, accusés de vouloir renverser le pouvoir.

Dans son communiqué, la junte a annoncé "l'arrestation d'un groupuscule d'éléments marginaux des forces armées de sécurité maliennes" qui cherchait selon elle à "déstabiliser les institutions de la République".

"Ces militaires et des civils" auraient obtenu "l'aide d'États étrangers", accuse le gouvernement malien.

Les enquêtes judiciaires "se poursuivent"

Un ressortissant français a été arrêté, soupçonné de travailler "pour le compte des services de renseignement français", selon la junte malienne.

"Les enquêtes judiciaires se poursuivent pour identifier d'éventuels complices", indique le gouvernement.

Depuis 2012, ce pays sahélien fait face à une profonde crise sécuritaire nourrie notamment par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation État islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires. Elle s'ajoute à une grave crise économique.

La junte, dirigée par le président Assimi Goïta, s'est détournée des partenaires occidentaux, notamment l'ancien colonisateur français, pour se tourner politiquement et militairement vers la Russie au nom d'un souverainisme.

E.R. avec AFP