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Mali : la force africaine entre en piste

Officiers africains, le 16 janvier à Bamako, au Mali.

Officiers africains, le 16 janvier à Bamako, au Mali. - -

Un premier contingent arrive jeudi au Mali en soutien des troupes maliennes et françaises. A terme, 2.000 soldats ouest-africains sont attendus.

La France avait à coeur de ne pas apparaître comme étant entrée en guerre seule au Mali. Jeudi, des soldats de la force africaine viendront syboliquement grossir les rangs des troupes maliennes et françaises déjà engagées dans les combats depuis vendredi dernier.

Un premier contingent nigérian sera ainsi déployé jeudi sur les 900 soldats promis par le pays. Si on ignore combien de soldats seront mobilisés, 2.000 soldats ouest-africains sont attendus d'ici le 26 janvier.

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"Les choses vont aller vite"

"L'urgence requiert que tout s'accélère pour que deux mille hommes du contingent de la Misma (Force internationale de soutien au Mali) gagnent Bamako avant le 26 janvier", selon un document issu de la rencontre des chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) que l'AFP a pu consulter.

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"Nous sommes convenus pour un début de mobiliser 2.000 hommes. Les choses vont aller vite, puisque dès jeudi, l'armée nigériane enverra son premier contingent", a déclaré à l'AFP le commandant Abdoulaye Diakité.

Plusieurs pays mobilisés

Les Nigérians ne seront pas les seuls à participer à cet effort de guerre. "Les troupes des autres pays suivront rapidement. Toutes les phases pour aller libérer le nord du Mali ont été arrêtées, mais c'est évident qu'on ne peut en dire plus", a-t-il ajouté.

"Pour la réussite de la mission, il est nécessaire de coordonner toutes les actions avec les forces françaises", selon le document.

La Cédéao doit former une force d'intervention, conformément à une résolution de l'ONU. La Misma sera dirigée par un général nigérian, Shehu Abdulkadir.

Le Nigeria doit fournir 900 hommes. Le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Sénégal ont également annoncé l'envoi chacun d'environ 500 hommes, le Bénin 300, la Guinée et le Ghana plus de 100 chacun.

Le Tchad, qui ne fait pas partie de la Cédéao, a aussi promis un contingent d'un volume indéterminé.

S. C. avec AFP