Le chef terroriste Abou Zeid tué? Le gouvernement français reste prudent

Abou Zeid, dirigeant d'al-Qaïda au Maghreb islamique, le 25 décembre 2012 - -
La porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a déclaré vendredi que l'annonce de la mort d'Abdelhamid Abou Zeid, l'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), était "à prendre au conditionnel" en l'absence de "confirmation officielle".
Interrogée sur France 2 sur cette information rapportée jeudi par la télévision privée algérienne Ennahar TV, la ministre s'est expliqué. "Nos forces sont engagées dans des opérations qui sont extrêmement dures sur le terrain, qui sont des combats sans merci. Tout compte, y compris l'information, et je crois qu'il faut être extrêmement prudent avec celles que l'on a, celles que l'on répercute. Pour l'instant ce n'est pas confirmé."
Selon la chaîne algérienne, Abdelhamid Abou Zeid serait mort avec quarante autres islamistes au Nord du Mali tandis que trois jihadistes auraient été arrêtés par les troupes françaises. Emir algérien d'une cinquantaine d'années, il est réputé pour être un chef sanguinaire.
Informations "très crédibles"
Les américains, jugent, eux, les informations sur la mort dans le nord du Mali d'Abdelhamid Abou Zeid, "très crédibles", a affirmé vendredi un responsable américain.
"Nous estimons que ces informations sont très crédibles", a déclaré ce responsable sous couvert de l'anonymat. "Si cela est vrai, ce serait un coup significatif porté à Aqmi", a-t-il ajouté.