Libye: la France va évacuer ses ressortissants

Des dizaines de milices rivales s'opposent en Libye depuis plusieurs semaines, faisant de nombreuses victimes. Deux immenses réservoirs de carburant étaient toujours en feu mardi à Tripoli.

Après plusieurs pays européens, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne, la France s'apprête à évacuer ses ressortissants présents en Libye, a-t-on appris ce mardi, de source gouvernementale. La situation est jugée "extrêmement imprévisible et incertaine", déclarait dimanche le ministère allemand des Affaires étrangères, après l'attaque d'un convoi de l'ambassade britannique.

Les modalités de l'opération d'évacuation, qui doit se faire par voie maritime, seront arrêtées dans l'après-midi, selon la même source. Paris avait demandé lundi à ses ressortissants dans le pays - moins d'une centaine - de quitter la Libye. 

Ces derniers étaient notamment invités à entrer au plus vite en contact avec l'ambassade de France à Tripoli, chargée de les localiser. Leur évacuation devraient se faire rapidement, à bord d'un bâtiment de la Marine nationale.

Menace d'une catastrophe majeure

Deux immenses réservoirs de carburant étaient toujours en feu mardi à Tripoli. Ce dépôt de stockage contient au total plus de 90 millions de litres de carburant, ainsi qu'une cuve de gaz ménager. Les autorités ont annoncé que l'incendie était "hors de contrôle" et dit craindre "une catastrophe humaine et environnementale aux conséquences difficiles à prévoir".

Face à l'impuissance des pompiers libyens à maîtriser le feu, en partie en raison des combats, le gouvernement libyen a fait appel à l'aide de pays étrangers.

Des dizaines de milices rivales s'opposent en Libye depuis plusieurs semaines, faisant de nombreuses victimes. La situation s'est fortement dégradée ces derniers jours, notamment autour de l'aéroport de Tripoli, où de violents combats ont déjà fait une centaine de morts et provoqué d'importants dégâts depuis la mi-juillet.

Les États-Unis, dont l'ambassade est située sur la route de l'aéroport, ont évacué leur personnel diplomatique samedi par voie terrestre, sous une couverture aérienne.

C. P. avec AFP