Libération des otages d'Arlit: des Touaregs demandent à être payés par Areva et Vinci

Les quatre otages français enlevés au Sahel à leur arrivée en France après leur libération, le 30 octobre 2013. - Kenzo Tribouillard - AFP
Plus d'un an et demi après la libération des otages français au Sahel, en octobre 2013, les négociateurs sortent de l'ombre. Après Jean-Marc Gadoullet, cet ancien agent de la DGSE ayant oeuvré à la libération des Français enlevés à Arlit, qui affirmait, début juin, n'avoir toujours pas touché un centime des groupes Areva et Vinci, les employeurs des ex-otages, ce sont aujourd'hui les Touaregs qui font entendre leur voix.
Porte close
Selon RTL, un Touareg ayant été mandaté par les deux sociétés françaises pour négocier avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) la libération des otages enlevés en septembre 2010 sur la base d'Arlit, au Niger, assure qu'il n'a toujours pas été rétribué, comme plusieurs autres Touaregs ayant également pris part à ces négociations délicates.
"On a été mandaté par les sociétés pour négocier la libération. Pour ce travail de contact, c'était 500.000 par société", affirme ainsi cet homme, nommé Aliade. Présent vendredi dernier à Paris pour tenter de discuter avec les deux sociétés et obtenir son dû, Aliade a trouvé porte close, selon RTL, et est finalement reparti. De leur côté, Areva et Vinci restent silencieux sur la question.
"Nous devons être honorés pour ce que nous avons fait"
Début juin, l'ex-agent de la DGSE reconverti dans la sécurité au Niger et au Mali, Jean-Marc Gadoullet, qui avait directement négocié avec les terroristes d'Aqmi pour délivrer les otages, avait témoigné de la situation, et évoqué le cas de ses collègues touaregs.