Claudia Priest: l'ex-otage française en Centrafrique est arrivée en France

Claudia Priest, le 24 janvier à Bangui. - Bertrand Guay - AFP
L'avion transportant l'ex-otage Claudia Priest, enlevée pendant cinq jours en Centrafrique par des miliciens chrétiens anti-balaka, s'est posé dimanche en fin d'après-midi sur l'aéroport militaire de Villacoublay, près de Paris.
L'humanitaire de 67 ans a été accueillie à sa descente de l'avion par plusieurs membres de sa famille -son époux, deux enfants et cinq petits-enfants- et le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
Enlevée par des anti-balaka
Cette Française, arrivée en Centrafrique le 6 janvier pour une mission de deux semaines auprès d'une ONG médicale catholique, et un autre employé humanitaire centrafricain avaient été enlevés lundi par des miliciens anti-balaka.
Une employée expatriée de l'ONU avait été enlevée le lendemain, et libérée après quelques heures par des anti-balaka. Ces derniers sont des milices principalement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition Séléka qui avait pris le pouvoir en Centrafrique en mars 2013, avant d'en être chassée en janvier 2014.
Les auteurs demandaient la libération de l'un de leurs chefs
Les deux camps sont accusés d'avoir commis de graves exactions. L'enlèvement de la Française était le premier en Centrafrique depuis le début de l'intervention militaire française "Sangaris" dans ce pays en décembre 2013.
Ses auteurs protestaient contre l'arrestation de l'un de leurs chefs, Rodrigue Ngaïbona, dit "général Andjilo", soupçonné d'être l'un des meneurs de massacres de musulmans dans la capitale centrafricaine.