VIDEO - Algérie: Bouteflika a déposé sa candidature en personne

C'est la première fois que le président algérien Abdelaziz Bouteflika s'exprime publiquement depuis son AVC en avril 2013. Malgré sa santé fragile, il sera candidat à sa succession pour un quatrième mandat en tant que président de l'Algérie.

Sa voix était à peine audible mais il s'est déplacé en personne. A 45 jours de la présidentielle en Algérie Abdelaziz Bouteflika s'est rendu en personne lundi au Conseil constitutionnel, et a annoncé à la télévision le dépôt de sa candidature à un 4e mandat.

"Je suis venu déposer officiellement ma candidature conformément à l'article 74 de la Constitution et à la loi électorale", a déclaré Andelaziz Bouteflika, 77 ans, assis dans un fauteuil face au président du Conseil constitutionnel Mourad Medelci, devant les caméras de la télévision publique. L'article 74 porte sur son droit à la réélection.

Il s'agit de ses premiers propos publics après son AVC du 27 avril 2013 qui l'a maintenu hospitalisé à Paris durant 80 jours, ce qui a suscité des interrogations sur sa capacité à continuer à diriger le pays. Le dernier discours du président date de mai 2012 à Sétif, ville de l'ouest algérien où il avait laissé entendre qu'il fallait laisser la place aux jeunes.

Un mouvement de contestation contre un 4e mandat

Sa voix était à peine audible mais il a croisé les doigts de ses deux mains, montrant une amélioration de ses mouvements par rapport à de précédentes images où un bras paraissait figé.

C'est son Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui avait officiellement annoncé sa candidature, le 22 février.

La perspective d'un 4e mandat a généré des manifestations à travers le pays, dont une réprimée violemment samedi à Alger, et donné naissance à un mouvement, baptisé "Barakat" (ça suffit), uniquement dédié à lutter contre cette candidature.

Les candidats ont jusqu'au 4 mars à minuit pour déposer leur candidature, puis le Conseil Constitutionnel aura dix jours pour annoncer les candidats retenus et la campagne officielle s'ouvrira le 23 mars. La grande question soulevée par les observateurs en Algérie ne porte pas tant sur la victoire de Bouteflika, que sur le taux de participation à ce scrutin le 17 avril.

D. N. avec AFP