40 ans après la mort de Martin Luther King, Obama en première ligne

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L'Amérique commémore aujourd'hui le 40e anniversaire de l'assassinat de Martin Luther King à l'heure où la popularité de Barack Obama, candidat démocrate noir à la Maison Blanche, redonne de la vigueur au « rêve » du héros de la lutte pour les droits civiques.
A l'occasion de cette commémoration, le point sur la question du racisme dans la campagne avec Philippe Gassot, correspondant de RMC aux Eats-Unis : « Le racisme s'est invité dans la campagne, car on n'est pas impunément né d'une mère blanche du Kansas et d'un père kenyan. La couleur de la peau du sénateur de l'Illinois a compté lorsque Bill Clinton lui-même en Caroline du Nord avait voulu en faire un candidat ethnique afin de l'enfermer dans le vote noir. Pour Barack Obama, « l'Amérique a un passé tragique en matière de racisme ». Une conseillère d'Hillary Clinton avait également déclaré que « si Barack Obama en était là, c'était parce qu'il était noir » ». L'intermède du révérend Wright avait aussi été de nature raciale et si l'on en croit une étude de l'université de Harvard, les journaux, eux, seraient d'avantage favorable à Barack Obama, sorte de « racisme à rebours » ».
Le pasteur Martin Luther King Jr a été assassiné d'une balle dans la tête sur le balcon d'un petit motel du centre de Memphis. Quelque quarante ans plus tard, lorsque Barack Obama a abordé le 18 mars la question encore bien vivace du racisme dans un discours à Philadelphie, nombreux sont ceux qui ont fait le parallèle avec l'éloquence du pasteur d'Atlanta. « C'est le discours le plus important sur la question de la race et sur l'avenir de notre pays depuis le discours « J'ai fait un rêve » du docteur King », a affirmé Chaka Fattah, élu démocrate noir à la Chambre des Représentants, alors que nombre de commentateurs ont salué cette allocution « historique ». Selon un sondage publié par CBS, plus des deux tiers des Américains, 69%, ont trouvé que l'unique élu noir du Sénat avait pris acte du « blocage racial » dans le pays, de la « colère » des Noirs et du « ressentiment » des Blancs et avait bien su parler des relations entre les races.