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Hérault

La justice confirme l'interdiction de la corrida à Pérols

Le torero français Thomas Joubert lors d'une corrida à Bayonne le 30 juillet 2017. (Photo d'illustration).

Le torero français Thomas Joubert lors d'une corrida à Bayonne le 30 juillet 2017. (Photo d'illustration). - IROZ GAIZKA / AFP

La cour a rejeté le recours de la commune de Pérols estimant qu'elle ne pouvait pas se prévaloir "de l'existence d’une tradition locale ininterrompue dans le domaine des spectacles taurins" et l'a condamnée à verser 1.500 euros à deux associations anti-corrida.

La cour administrative d'appel de Toulouse a confirmé l'interdiction faite à la commune de Pérols (Hérault) de renouer avec l'organisation d'une corrida, comme elle avait tenté de le faire en 2023, une décision saluée par l'association Alliance anticorrida.

L'instance toulousaine, qui a rendu son verdict ce jeudi 2 octobre, est allée dans le même sens que le tribunal administratif de Montpellier, qui avait interdit en 2024 cette "novillada" opposant de jeunes taureaux à de jeunes toreros, avec mise à mort des animaux.

La cour a rejeté le recours de la commune de Pérols estimant qu'elle ne pouvait pas se prévaloir "de l'existence d’une tradition locale ininterrompue dans le domaine des spectacles taurins" et l'a condamnée à verser 1.500 euros à deux associations anti-corrida.

Une pratique disparue depuis 20 ans

Le tribunal de Montpellier avait suivi le même raisonnement en première instance, rappelant que la seule façon de déroger aux dispositions du code pénal sur la protection des animaux est de pouvoir justifier du caractère "ininterrompu" de la tradition.

Or, Pérols n'avait plus, depuis "environ 20 ans", organisé de "courses de taureaux de type novillada ou corrida, avec ou sans mise à mort", selon la justice administrative.

"Sans surprise, les juges de la cour administrative d'appel de Toulouse ont suivi la décision rendue en première instance", s'est félicitée dans un communiqué jeudi l'Alliance anticorrida.

"Désormais toute commune ayant interrompu l'organisation de corridas ne pourra plus en organiser. L'Alliance anticorrida veillera scrupuleusement au respect de l'arrêt de la cour (...), qui fera jurisprudence", a prévenu la présidente de l'association, Claire Starozinski, citée dans le communiqué.

Tradition espagnole introduite en France au 19e siècle, la corrida provoque régulièrement des débats entre défenseurs d'une "tradition culturelle régionale" et militants de la cause animale.

S.M avec AFP