L'académie de Montpellier renforce les opérations de contrôle des sacs dans ses établissements

Image d'illustration. - Thibaud MORITZ © 2019 AFP
Une façon de rassurer le personnel et les familles. L'académie de Montpellier, par le biais de l’équipe mobile académique de sécurité (Emas), renforce ses opérations de contrôle des sacs dans ses établissements, à partir de ce lundi 29 septembre.
Une initiative qui peut rassurer les professeurs, mais aussi les parents, quelques jours à peine après l'agression au couteau d'une enseignante par un élève survenue à Benfeld, dans le Bas-Rhin.
L'objectif est de multiplier ces opérations d'ici fin 2025. "Nous étions à une centaine l’an passé, nous visons environ 200 d’ici la fin de l’année", affirme la rectrice Carole Drucker-Godard à Actu.fr.
Ces contrôles ne sont toutefois pas quotidiens et doivent avoir lieu deux à trois fois par an "de manière espacée et aléatoire" et sans que cela "ne devienne une routine pesante", explique Loïc Le Fraillec, principal du collège Rabelais où un contrôle a eu lieu dès la rentrée, à nos confrères.
Ciseaux pointus, couteau, déodorant...
Les équipes de l'Emas, en charge des opérations, n'appliquent qu'un contrôle visuel, sans fouille systématique. Les objets les plus confisqués sont les flacons de parfum, des ciseaux jugés trop pointus ou encore les bombes de déodorant dont "l'aérosol devient dangereux avec un briquet", explique à Jean-Marc Delhommeau, membre de l’Emas et adjoint au conseil de sécurité de la rectrice.
En ce qui concerne les ciseaux, seuls les bouts ronds sont acceptés, car les "autres peuvent servir d'arme". L'ensemble des objets épinglés, si ce n'est les armes blanches comme les couteaux, sont rendus en fin de journée par la vie scolaire, "mais avec la consigne de ne pas les rapporter", indique la rectrice.
"Nous trouvons de plus en plus de couteaux"
Si la plupart des éléments confisqués sont des objets du quotidien, Jean-Marc Delhommeau estime que de plus en plus d'élèves ont en leur possession des armes blanches.
"Malheureusement, nous trouvons de plus en plus de couteaux. Les élèves disent vouloir se protéger, parfois impressionner. Dans ces cas, l’arme est confisquée, la police contactée, et l’élève passe en conseil de discipline", prévient-il.
Ces opérations de contrôles visent aussi à rassurer les enseignants qui sont nombreux à dénoncer un climat de plus en plus violent au sein des établissements.