Par crainte de contaminations à la dermatose nodulaire, chevaux et bovins interdits de foire à Beaucroissant

Les chevaux ne regarderont pas passer les visiteurs de la foire de Beaucroissant cette année (Photo d'illustration). - Flickr - CC Commons - Agrilife Today
Pour sa 804e édition, la foire de Beaucroissant devra se passer de chevaux. En cause la dermatose nodulaire. Selon Ici Isère, la maladie menace les cheptels de la région. Inquiets pour leurs animaux, les éleveurs ont demandé de les interdire de l'événement. En août, Antoine Reboul, le maire de Beaucroissant, avait déjà pris la décision de faire sans vaches.
"C'est un très gros rassemblement d'animaux et de personnes, alors même si on contrôle beaucoup de choses, même si on donnait des consignes de désinsectisation des véhicules, c'est un trop gros risque", justifie l'édile auprès de nos confrères d'Ici Isère. Car ce sont "les bétaillères des autres animaux qui sont susceptibles d'apporter des vecteurs du virus de la dermatose nodulaire", poursuit-il.
Pour l'heure, aucun cas n'a été recensé en Isère. Mais les départements voisins que sont la Haute-Savoie et la Savoie sont déjà touchés par la maladie. À la mi-août, dans les Alpes, 75 foyers avaient été répertoriés, 40 élevages touchés et 1.500 bovins abattus.
Une maladie mortelle pour les bovins
La dermatose nodulaire se transmet par les mouches ou les taons qui se nourrissent du sang des bovins. Selon le ministère de l'Agriculture la maladie n'est pas transmissible à l'Homme, "ni par contact avec des bovins infectés, ni par la consommation de produits issus de bovins contaminés, ni par piqûres d’insectes vecteurs".
Cette maladie d'ordinaire absente en Europe est préjudiciable pour les bovins. Elle "conduit à des pertes de production importantes, jusqu’à la mort d’une partie des animaux du cheptel infecté", explique encore le ministère de l'Agriculture.
Le maire de Beaucroissant a déjà gérer les infections frappant les animaux. Ces dernière années, il a notamment été confronté à la fièvre catarrhale ovine ou à la grippe aviaire. Et déplore qu'en raison du réchauffement climatique, il faille "s'habituer à ces maladies".