Valérie Pécresse: "des Franciliens sont en burnout parce que les transports sont saturés"

La mise en place du plan vélo de la ville de Paris est le sujet clivant de l'été. Les travaux se sont accélérés au mois d'août pour construire plusieurs pistes cyclables notamment rue de Rivoli et voie Georges-Pompidou, conduisant à réduire la place de la voiture. Invitée sur BFMTV, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a regretté "la brutalité de la méthode" de la maire de Paris.
"Il faut prendre le temps de la concertation mais aussi des mesures compensatoires et notamment pour tous les Parisiens et les banlieusards qui n'ont pas d'autres solutions que de prendre la voiture", a-t-elle insisté.
La présidente de la région, également en charge des transports publics à la tête d'IDF Mobilités (ex-Stif) souligne la "souffrance" des Franciliens qui subissent les bouchons. "Je rencontre des Franciliens qui sont littéralement en burnout parce qu'aujourd'hui les transports sont saturés", poursuit Valérie Pécresse.
"Paris doit aussi prendre sa part"
Si cette dernière reconnaît que la vision d'Anne Hidalgo, celle "d'une Ile-de-France dépolluée" est "certainement la bonne", Valérie Pécresse reproche à la maire de Paris de ne pas suffisamment contribuer à la transition.
"Tout ce que je fais en banlieue: parkings relais, covoiturage, augmentation des lignes de bus, tout ça c'est important mais ça ne peut pas se faire sans la ville de Paris. La ville de Paris doit aussi prendre sa part", conclut-elle.
Quelques minutes après l'interview de Valérie Pécresse sur BFMTV, la maire de Paris a répondu indirectement, mettant en avant les initiatives de la ville pour renoncer à la voiture sur Twitter. La mairie de Paris propose notamment aux Parisiens une aide jusqu'à 400€ pour l'achat d'un vélo électrique ou non.
Sur Franceinfo la veille, Anne Hidalgo avait insisté sur le fait qu'il fallait améliorer le réseau de transports en commun et rappelé les contributions de la capitale.
"Paris y consacre beaucoup d'argent, pas simplement sur le réseau parisien. Sur le budget des Parisiens, sur leurs impôts, je verse chaque année une subvention de 380 millions d'euros au Syndicat des transports d'Ile-de-France pour les aménagements de toute l'Ile-de-France en transports en commun", soulignait Anne Hidalgo.
La maire de Paris révélait également qu'elle avait été "menacée" par les lobbies du diesel quant à sa politique de diminution de la place de la voiture.