Une marque pour vendre le solaire français

France Solar Industry veut rassembler les acteurs français du solaire. - -
Quand on sait que près de 15.000 emplois ont disparu dans le solaire ces deux dernières années, il est facile de comprendre à quel point la filière a besoin de se sentir soutenue. Six mois après avoir annoncé ses intentions, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) - via sa branche solaire photovoltaïque (Soler) et sa commission solaire thermodynamique- lance la marque France Solar Industry.
Sa vocation : rassembler les acteurs français du solaire membres du Syndicat. La France a un savoir-faire et le SER veut le faire savoir. Premiers pays visés : ceux du Moyen Orient et Afrique du Nord, l'Afrique subsaharienne, l'Afrique du sud ou encore l' Inde. Avec des "offres intégrées" : centrales de production clés en main, solutions d’intégration améliorée au réseau, offres industrielles.
Retard à rattraper
Sur le papier, l'idée est plus que séduisante. Elle était nécessaire car la France doit passer à la vitesse supérieure. Ne nous leurrons pas : l'Asie domine le marché.
Selon une étude assez récente de PWC, entre 2003 et 2008, la part dans la production mondiale de cellules photovoltaïques de la Chine est passée de 1% à 36%. D'ici à 2015 elle devrait représenter 46% de la production.
Les États-Unis ne sont pas en reste avec un point fort : l'investissement massif dans la technologie en amont semble avoir été payante. SunPower est ainsi leader du photovoltaïque base silicium à haut rendement…
"Entreprises d'excellence"
En France, beaucoup d'entreprises peinent à trouver des financements et surtout le marché local ne suffit pas. Les industriels vont donc s'appuyer sur les ministères du Commerce extérieur, des Affaires étrangères et de l’Ecologie pour faire avancer leurs projets. Les membres du gouvernement sont d'ailleurs très motivés.
Pour Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, "la France possède des entreprises d’excellence dans le domaine de l’énergie solaire qui méritent d’être davantage connues et reconnues sur les marchés étrangers. Avec France Solar Industry, la filière s’organise, se structure et se donne les moyens de se projeter à l’international. Nous ne pouvons que saluer cette initiative car nous avons des marchés à conquérir et des emplois à gagner".
Le débat sur la transition énergétique en est au début en France. En attendant de la visibilité, tourner ses regards vers l'étranger donne apparemment du baume au coeur.