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Climat

Plus de 6 Franciliens sur 10 pensent (à tort) que la qualité de l’air s’est détériorée ces dernières années

Les Franciliens sensibles à la qualité de l'air mais mal informés

Les Franciliens sensibles à la qualité de l'air mais mal informés - Geoffroy Van der Hasselt - AFP

Les Franciliens sont sensibles sur le sujet de la pollution et de la qualité de l'air qu'ils respirent. Néanmoins, ils demeurent mal informés, selon un sondage d'Airparif.

Si la qualité de l’air est la principale préoccupation environnementale pour près de deux tiers des Franciliens (65%), devant le réchauffement climatique (63%) et l’alimentation (38%), ils sont 58% à reconnaître ne s’informer sur le sujet que lors des pics de pollution, selon un sondage IFOP pour Airparif qui ajoute qu’ils sont 19% à s’informer régulièrement.

Face à ce constat, l’association de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France évoque la nécessité de renforcer l’information sur ce sujet pour tordre le cou aux idées reçues. Et pour cause, 61% des Franciliens pensent que la qualité de l’air s’est détériorée ces dix dernières années tandis qu’ils sont 23% a estimé qu’elle n’a pas changé et 11% à dire qu’elle s’est améliorée. Et 84% d'entre eux pensent que la qualité de l’air est mauvaise, dont un quart très mauvaise.

1,3 million de Franciliens surexposés

Or, la situation s’est améliorée ces dix dernières années. Comme le précise Airparif, 4 millions de Franciliens étaient exposés à un air qui ne respectait pas la réglementation en 2007. Aujourd’hui, bien que la situation reste préoccupante, elle s'améliore avec 1,3 million de Franciliens surexposés.

Autre idée reçue: 77% des personnes interrogées disent se sentir le plus exposé dans la rue. Pourtant, c’est dans la voiture "que l’exposition aux polluants est la plus importante. Les niveaux polluants auxquels sont exposés les cyclistes sont près d’un tiers moins élevés que dans l’habitacle d’un véhicule", précise Airparif.

Les Franciliens favorables aux mesures de restriction pour certains véhicules

Reste qu’une réelle prise de conscience est observée chez les Franciliens. En effet, 63% d’entre eux considèrent le chauffage au bois en cheminée à foyer comme facteur de la dégradation de la situation atmosphérique. Ils étaient 48% en 2014.

Par ailleurs, près de 8 Franciliens sur 10 (79%) se disent favorables à la mise en place de mesures de restriction de la circulation pour certains véhicules et 71% d’entre eux reconnaissent se déplacer en véhicule motorisé.

P.L