La Mooville vous livre et roule en électrique

La Mooville construite par Muses - -
La montée en puissance du e-commerce a un impact grandissant sur le secteur de la logistique. Il faut préparer les commandes mais aussi les distribuer et surtout dans la phase que l’on nomme "le dernier kilomètre". Là, les entreprises sont confrontées aux plaintes en terme de bruit et aux inquiétudes en matière de pollution. Des camions plus verts voient le jour. Des entreprises comme Muses partent de rien pour créer un nouvel outil: c'est la Mooville.
Guère plus longue qu'une Clio mais très compacte, elle peut se faufiler facilement en ville. Sa particularité: un moteur dans chaque roue. Unique en son genre en Occident. Le véhicule est plus souple et consomme moins: un gain de 15 à 20 % d'énergie. Les batteries aussi sont faciles d'accès et faciles à recharger voire à changer. 4 minutes 30 suffisent. Son autonomie de 90 kilomètres peut être doublée. Il suffit de retirer les batteries et d'en mettre d'autres à mi-parcours. De quoi faire rêver les constructeurs automobiles. Toutes ces batteries sont en plomb pur. Un peu plus lourdes mais elles n'ont aucun risque d'incendie et supportent des échanges forts de courant.
2.500 à 3.000 véhicules par an
Mooville peut aller à 90 Kilomètres heures donc peut aussi aller sur de plus grands axes.
Le poste de conduite est adapté aussi aux chauffeurs. Un siège central qui lui permet de descendre facilement d'un côté ou l'autre. Sa visibilité est meilleure. Il voit à un mètre au lieu de 4,5 mètres en temps normal. De 2 m3 à 14 m3, Mooville peut s'adapter à la demande.
Des atouts qui ont de quoi séduire les professionnels. Les grands noms de la distribution ne s'y trompent pas.
Jusqu'à présent Muses a élaboré des prototypes dans son atelier de Conflans-St-Honorine. Il y a déjà eu des tests concluants mais il est temps de passer à la vitesse supérieure. Et à l'industrialisation. L'opération va être rendue possible grâce à un accord de partenariat avec Faurecia. L'objectif de Muses: produire 2.500 à 3.000 véhicules par an.
Et pourquoi pas le transport collectif?
La force de la jeune entreprise: procéder étape par étape et cibler un marché très précis. Ce sont déjà 3,7 millions d'euros qui ont été investis depuis le début de l'aventure. Muses a pu compter sur le soutien du Conseil général des Yvelines. Son financement est pour un tiers public, les deux autres tiers privé. Des business angels persuadés du bien-fondé du projet. Pas question pour autant de déménager. Muses compte bien rester sur son site d'origine pour continuer à développer de nouvelles idées.
Et pourquoi pas des transports de personne? La demande existe en matière de petit transport collectif. Une à six places avec la possibilité de relier plusieurs véhicules ensemble. Les personnes à mobilité réduite pourraient retrouver aussi une autonomie. Les pistes de réflexion sont grandes. Muses y verra plus clair en 2015.