Deux villes de l'Essonne demandent le départ de deux usines Seveso

Incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, le 26 septembre 2019 - Philippe LOPEZ / AFP
Les communes de Grigny et de Ris-Orangis, dans l'Essonne, réclament " le départ de l'entreprise de stockage d'hydrocarbures CIM, et celle d'Antargaz de leur territoire, deux usines classées Seveso "seuil haut", comme celle de Lubrizol, à Rouen, touchée par un incendie jeudi dernier. Les deux maires avaient déjà formulé cette demande en 2018
Elles expliquent que l'incendie de Rouen "qui s'est déclenché dans une usine classée Seveso "seuil haut" rappelle les risques importants que font peser ces activités dangereuses sur les populations des communes concernées ainsi que l'environnement".
Des risques létaux pour la population
Alors que le communiqué assure que "des risques d'explosion quasi immédiats sont possibles" sur ce site, Philippe Rio, maire de Grigny s'inquiète des possibles conséquences sur notre antenne.
"Une ligne du RER D passe à proximité du site. 143.000 usagers l'empruntent. En cas d'explosion, il y a donc des risques létaux", affirme t-il. "L'explosion provoquerait soit une boule de feu, soit un panache de fumée. La Seine serait donc touchée."
Une réunion doit avoir lieu ce mardi entre la préfecture, l'agglomération Grand Paris Sud, les deux communes, et les deux sociétés. Ce rendez-vous était fixé avant la pollution de Rouen, indique le maire de Ris-Orangis, Stéphane Raffalli au Parisien. Mais ce qui est une première, pour nous élus, c'est d'être autour de la table avec les entreprises, assure-t-il. D'habitude, on ne voit que la préfecture.'