Derrière les nouvelles technologies, une importante empreinte énergétique

Avec le développement des nouvelles technologies, internet est devenu l'un des plus grands pollueurs de la planète. Des solutions existent pour réutiliser la chaleur produite par les milliards de mails échangés.

Le numérique dématérialise tout ? Pas tout à fait ! C'est même parfois le contraire. Derrière la technologies de l'informatique et de la communication se cache une empreinte énergétique à laquelle on ne s'attend pas. Sur l'ensemble, en terme de gaz à effet de serre c'est l'équivalent de ce qu'émet le secteur aérien.

L'exemple des data centers est l'un des plus frappant. On fabrique maintenant d'immenses fermes informatiques, pour externaliser et stocker toutes nos données : nos photos, nos vidéos, nos mails s'y trouvent. En grande quantité. Rappelons que 10 milliards de mails sont envoyés par heure sur la planète.

Dans ces bâtiments, il y a une très forte concentration d'ordinateurs qui tournent en permanence et qui produisent énormément de chaleur. Comme un robinet qui resterait ouvert tout le temps.

Comment faire pour gérer cette chaleur produite par les murs entiers bourrés de technologie ? Pour que tout n'explose pas, il faut réguler la température de la salle. C'est ce qui est très énergivore : 40% à 50 de l'énergie utilisée pour faire faire marcher les data centers sert à leur seul refroidissement. Une déperdition d'énergie qui part dans l'atmosphère inutilement et avec des conséquences sur le climat.

Des solutions intelligentes existent. Cette chaleur produite peut repartir dans les réseaux urbains, pour chauffer les logements par exemple. Ainsi, même à l’échelle d'un ménage, l'activation de son ordinateur peut servir à faire fonctionner son four ou son radiateur via des serveurs intégrés. Et la bonne nouvelle c'est que ces technologies sont déjà en marche.

A voir, dans Tech&Co : "Pollution: quelles sont les solutions pour réduire les consommations d’énergie liées au web ?"

Fanny Agostini