Retraites: le député LFI Aymeric Caron espère que le Conseil constitutionnel "retoquera" la réforme

Le député LFI Aymeric Caron sur le plateau de BFMTV le vendredi 7 avril. - BFMTV
L'ESSENTIEL
- De l’eau dans le gaz entre Matignon et l’Elysée? Dans la presse, Elisabeth Borne a plaidé pour un « apaisement » et a appelé à « ne pas brusquer les choses ». En déplacement à Rodez aujourd’hui, la Première ministre a assuré qu’elle et Emmanuel Macron étaient « parfaitement alignés sur le sujet » de la réforme des retraites. Lire l’article
- Le mouvement semble marquer le pas dans les raffineries à l'approche du week-end de Pâques. Seule la raffinerie Total de Gonfreville-L'Orcher, en Seine-Maritime, reste complètement bloquée. Lire l'article
- L'image du président de la République a énormément pâti de l'adoption du texte sans vote à l'Assemblée. Son image est négative pour 65% des Français, selon u sondage Viavoice pour Libération. Lire l'article
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Cette journée de vendredi aura été marquée par les propos de la Première ministre Elisabeth Borne, qui a prôné un "apaisement" de la situation.
Signe d'un gouffre qui se creuse avec le président? La cheffe du gouvernement a ensuite assurée qu'elle et Emmanuel Macron étaient "parfaitement alignés".
Sur le terrain, la grève a été suspendue à la raffinerie de Donges (Loire Atlantique) et le blocage de la raffinerie à la Mède (Bouches-du-Rhône) a pris fin.
Merci de nous avoir suivis sur BFMTV et rendez-vous dès demain matin pour retrouver toute l'actualité en temps réel sur la réforme des retraites.
Raquel Garrido, députée LFI: Elisabeth Borne "n'a absolument rien fait pour apaiser cette brutalisation qu'elle nous a faite"
La députée LFI Raquel Garrido ne pense pas que la Première ministre soit une figure à même de jouer la carte de l'apaisement : "S'agissant de nous, les 577 députés, elle n'a absolument rien fait pour apaiser cette brutalisation qu'elle nous a faite. C'est même l'inverse."
"Est-ce qu'il faut de l'apaisement ? La réponse est oui", estime Raquel Garrido. "On est tous au même endroit en France, dans une situation d'anxiété terrible."
Raquel Garrido, députée LFI: "A jamais Elisabeth Borne sera pour moi le 49.3 du 16 mars"
Interrogée sur BFMTV pour réagir à la prise de distance de la Première ministre avec le président de la République, Raquel Garrido, député LFI de Seine-Saint-Denis, relativise cet épisode, qui tend à cacher l'essentiel à ses yeux: "A jamais Elisabeth Borne sera pour moi le 49.3 du 16 mars."
"Je pense que les syndicats ont tout à fait raison de pointer ce malaise démocratique", ajoute la députée, qui préfère évoquer "une crise de régime."
Le député Renaissance Patrick Vignal estime que "les Français sont à bout, au bord du burn-out"
Invité de BFMTV, le député Renaissance de l'Hérault Patrick Vignal replace la crise autour de la réforme des retraites dans un contexte plus large. "Cette période est très tendue : le Covid, la Guerre en Ukraine... Les Français sont à bout, au bord du burn-out", met-il en garde.
Sa solution ? "Il faut que l’on associe la représentation nationale, y compris de gauche. On a besoin aussi de gauche pour faire en sorte d’apaiser."
"Quoi qu'on fasse, on en revient là": la majorité présidentielle et l'exécutif englués dans la réforme des retraites
Il y a comme un aveu d'impuissance de la part de l'exécutif et de la majorité présidentielle, incapable d'imposer d'autres sujets que la réforme des retraites dans le débat public. "On essaie de sortir des retraites, on fait tout pour même mais on n'y arrive pas. Quoi qu'on fasse, on en revient là", soupire un conseiller ministériel.
"On pensait qu'on arriverait à voir un peu la lumière ces derniers jours mais non. On tente de parler d'autre chose comme avec la fin de vie. Mais même ça, qui est pourtant un sujet qui parle à tout le monde, ça n'imprime pas", regrette un cadre de la majorité.
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Le député LFI Aymeric Caron attend du Conseil constitutionnel qu'il "retoque complètement" la réforme des retraites
Interrogé sur BFMTV sur l'avis que doit rendre le Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites vendredi prochain, le député la France insoumise de Paris Aymeric Caron dit attendre des Sages qu'ils "retoquent complètement" le texte.
"Les constitutionnalistes nous disent qu’il y a beaucoup d’arguments pour bloquer cette loi et la déclarer anticonstitutionnelle", poursuit le député. "Ce qui se joue sur ce vote, c’est la crédibilité" du Conseil constitutionnel", estime-t-il encore.
Pour le député Renaissance Sylvain Maillard, "il n’y a pas de début de commencement d’écart entre le président et la Première ministre"
Sylvain Maillard, député Renaissance de Paris, l'assure : tout va bien entre Emmanuel Macron et Elisabeth Borne: "Il n’y a pas de début de commencement d’écart entre le président et la Première ministre", affirme-t-il sur le plateau de BFMTV.
"Chacun est dans son rôle", poursuit l'élu. "Le président trace un cap, la Première ministre doit mettre en action ce qui a été décidé. J’estime qu’elle est dans son rôle. Elle fait le travail que lui a demandé le président de la République."
Comportements à l'Assemblée: Braun-Pivet dénonce de "graves dysfonctionnements"
La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) a adressé un courrier à l'ensemble des députés vendredi pour rappeler les règles et déplorer "de graves dysfonctionnements".
"Les premiers mois de la XVIe législature ont, à l'évidence, été marqués par de graves dysfonctionnements individuels ou collectifs dans le fonctionnement de nos instances de travail et par une inquiétante dégradation de la sérénité et de la qualité de nos échanges", estime la titulaire du perchoir, dans cette lettre que l'AFP a pu consulter.
Le "triste record" de sanctions pour des "comportements inacceptables ou inappropriés" doit "tous nous interpeller", réclame-t-elle, en évoquant "invectives" et "séances chahutées".
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"C’était quand même extrêmement violent": Martine Froger, députée dissidente PS de l'Ariège, revient sur les insultes dont elle a été la cible
Aspergée d'eau et insultée par des manifestants hier lors de la manifestation à Foix (Ariège), Martine Froger, députée dissidente PS opposée à la Nupes et élue face à l'élue sortante Insoumise Bénédicte Taurine, a réagi sur l'antenne de BFMTV : "Il faut savoir accepter sa défaite. Je ne crois pas que l’on peut me le faire payer en me traitant de 'facho' ou de 'collabo'. C’est renier le choix des électeurs."
" C’était quand même extrêmement violent", a poursuivi la députée, qui affirme être restée dans un premier temps "par dignité". "J’ai été un peu obligée (de partir) parce que les policiers nous ont dit de sortir", a-t-elle encore déclaré.
Macron a contacté les gérants de la Rotonde pour exprimer son soutien
Au lendemain des violences qui se sont produites devant le La Rotonde, en marge de la manifestation contre la réforme des retraites, le président de la République a contacté les gérants de la Rotonde a contacté les gérants du restaurant pour exprimer son soutien, a appris BFMTV auprès de l'entourage du président de la République.
La brasserie, où Emmanuel Macron avait célébré son accession au second tour de la présidentielle en 2017, a été hier la proie d'un début d'incendie après le jet d'un fumigène sur le auvent.
Pour Catherine Vautrin, ancienne députée LR et un temps pressentie à Matignon, "notre démocratie est en danger"
Pour la présidente de la communauté urbaine du Grand Reims et ancienne députée LR, le constat est sans appel : "Oui, notre démocratie est en danger." "Faire nation, c’est avoir un consensus sur le fonctionnement du pays et sur les institutions. Il y a un doute sur ces éléments, donc un doute sur ce qui permet de faire nation, donc un péril sur la démocratie", estime dans une interview à L'Express celle qui était pressentie pour occuper Matignon avant la nomination d'Elisabeth Borne l'année dernière.
"L’Assemblée est devenue une tribune pour faire de la com'. Mais si on veut sauver notre démocratie, on doit respecter le choix des électeurs", regrette Catherine Vautrin. "Ce qui est vrai, c’est que le pays évolue dans son regard sur les institutions, on l’a vu avec la manière dont le 49.3 a été perçu. En même temps, il n’a jamais été autant à droite et ne veut pas de désordre. La France silencieuse veut retrouver l’ordre et le respect des institutions."
Retraites: les déclarations de Borne divisent la macronie
La prise de distance de la Première ministre par rapport au président de la République, en appelant à "respecter une période de convalescence", scinde au sein même de la macronie et de la majorité. Un lieutenant du mouvement juge cet épisode "inélégante et stupide".
"J'ai dû relire ses propos trois fois et je n'ai toujours pas bien compris pourquoi elle a fait ça", s'agace un ministre auprès de BFMTV. D’autres y voient au contraire une stratégie plus fine signée de la cheffe du gouvernement : "C’est malin. C’est une façon de se démarquer sans franchir la ligne rouge", constate une députée.
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Fin des blocages dans plusieurs raffineries TotalEnergies
La mobilisation s'essouffle dans les raffineries TotalEnergies. A Donges, le mouvement (Loire-Atlantique), la grève a été levée et les expéditions reprendront dans les prochaines heures. Le mouvement est suspendu jusqu'au 13 avril, date de la douzième journée de mobilisation nationale.
Le blocage de la raffinerie de Feyzin, près de Lyon, a cessé après l'intervention de la police dans la matinée pour déloger les grévistes. L'activité a donc repris.
A La Mède, dans les Bouches-du-Rhône, qui produit du biodiesel et autres biocarburants, le mouvement social a pris fin ce matin aux alentours de 4 heures.
"Le quart du matin sur la plateforme de La Mède a voté non gréviste, donc les manoeuvres de préparation au redémarrage de la raffinerie peuvent reprendre, ainsi que les expéditions de carburants", a indiqué une source syndicale à l'AFP.
Seule la raffinerie de Gonfreville, en Normandie, est toujours à l'arrêt après la suspension par le tribunal de Rouen de l'arrêté de réquisition des salariés.
Les grévistes ont voté la fin de la grève à condition de voir leurs jours de débrayage payés et l'annulation des RTT et des jours de récupération pris pendant le mouvement social. La direction ayant refusé, le blocage du site devrait se poursuivre.
Retraites: une centaine de manifestants tenus à distance du Mont-Saint-Michel
Une centaine de manifestants protestant contre la réforme des retraites se sont rassemblés vendredi matin à proximité du Mont-Saint-Michel dont l'accès leur a été interdit par les forces de l'ordre.
Les manifestants ont été bloqués à quelques kilomètres du Mont vers lequel ils souhaitaient se rendre, sans même pouvoir accéder aux parkings d'où part la longue passerelle qui relie à la terre ferme le site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.
Brandissant des drapeaux des différents syndicats, les manifestants ont lancé quelques fumigènes. Certains ont également donné un petit concert improvisé avec guitare et tambour.
Retraites: grève suspendue jusqu'au 13 avril à la raffinerie TotalEnergies de Donges
La grève contre la réforme des retraites, entamée le 7 mars à la raffinerie TotalEnergies de Donges (Loire-Atlantique), a été suspendue vendredi jusqu'au 13 avril, ont annoncé les syndicats, qui appellent à une nouvelle mobilisation les 13 et 14 avril.
"C'est la fin d'un cycle et le début d'un autre. Nous avons pris acte de l'entêtement du président et avons conclu que ce mouvement allait durer sur le temps long", a déclaré Fabien Privé Saint-Lanne, délégué syndical CGT (majoritaire), à la sortie d'une assemblée générale.
Un secrétaire départemental de la CGT accuse Borne "d'humilier les Français depuis le 19 janvier"
Invité de BFMTV en début d'après-midi, Allan Bertu a évoqué "quelques fissures" et "des effets de communication" entre la Première ministre et le président de la République.
"Quand elle dit qu’elle ne veut pas humilier les organisations syndicales, elle humilie en fait les Français qui refusent massivement cette réforme depuis le 19 janvier."
Le secrétaire général de la CGT dans le Calvados a d'ailleurs appelé à multiplier les "actions de blocages de l'économie" la semaine prochaine en guise d'alternatives à la grève qui peut coûter cher aux salariés.
Fabien Villedieu (Sud Rail): "On n'appelle pas à la grève ce week-end"
"On n'appelle pas à la grève ce week-end", a indiqué sur BFMTV le délégué syndical de Sud Rail, Fabien Villedieu. Pour autant, "on a une grève qui n'est pas du tout terminée et qui aura de nouveaux rebondissements prochainement, notamment jeudi prochain".
Olivier Véran: "La Première ministre comme le président de la République sont exactement sur la même ligne"
"La Première ministre comme le président de la République sont exactement sur la même ligne, c'est-à-dire apaiser et avancer", assure Olivier Véran, depuis Dijon où il est en déplacement.
Plus tôt, plusieurs médias reçus par Élisabeth Borne, ont relayé des déclarations de la Première ministre, qui démontrent des divergences avec le chef de l'État sur la stratégie à mener vis-à-vis des oppositions et des syndicats.
Élisabeth Borne se dit "parfaitement alignée" avec Emmanuel Macron
"On échange régulièrement avec le président de la République", indique Élisabeth Borne, assurant qu'elle et Emmanuel Macron "partagent la même analyse".
"Il y a besoin d'appaisement dans le pays et d'apporter des réponses rapides. On est parfaitement alignés sur ce sujet".
Élisabeth Borne: "Le président de la République fixe le cap et je travaille sur la feuille de route qu'il m'a donnée"
En déplacement à Rodez, dans l'Aveyron, Élisabeth Borne revient sur ses récentes déclarations, marquant des désaccords avec la stratégie défendue par Emmanuel Macron. La Première ministre cherche à désamorcer les désaccords, déclarant:
"La situation est très claire. Le président de la République fixe le cap et je travaille sur la feuille de route qu'il m'a donnée: bâtir un programme de gouvernement pour répondre aux préoccupations très concrètes des Français, et un agenda législatif, en cherchant des majorités de projet".
Retraites: après avoir appelé à "ne pas brusquer les choses", l'entourage de Borne affirme qu'il n'y a "pas de volonté de démarcation" avec le président
Au lendemain de la 11ème journée de mobilisation, la Première ministre appelle, à ne pas "brusquer les choses" avec les syndicats, loin des propos tenus par Emmanuel Macron depuis la Chine.
"Il n’existe aucune volonté de démarcation", fait savoir l'entourage d'Élisabeth Borne auprès de BFMTV.
200 à 300 manifestants opposés à la réforme des retraites attendent l'arrivée d'Elisabeth Borne à Rodez
Élisabeth Borne est attendue dans la préfecture de l'Aveyron dans la matinée. Un comité d'accueil de quelques centaines de manifestants opposés à la réforme des retraites est déjà présent sur place.
Simon Duteil (Solidaires): "On n'a pas besoin de se laisser reposer, on n'est pas de la pâte à crêpes"
Si Elisabeth Borne estime que le pays a "besoin d'apaisement" et d'une "période de convalescence" après la séquence sur les retraites, Simon Duteil, co-délégué général de l'union syndicale Solidaires, a prévenu que "le seul moyen d'apaiser les tensions aujourd'hui, c'est le retrait" de la réforme. "Il n'y a rien d'autre qui est attendu".
"Elle parle de convalescence mais nous on n'est pas malade. C'est notre démocratie qui est malade, ce ne sont pas les syndicats", a assuré le syndicaliste.
Et d'ajouter: "On n'a pas besoin de se laisser reposer, on n'est pas de la pâte à crêpes. On est mobilisé depuis début janvier pour dire une seule chose: la réforme qui est proposée aujourd'hui elle est injuste, on ne va pas la laisser passer", a-t-il dit.
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Fin des blocages d'une bioraffinerie de TotalEnergies et de terminaux pétroliers près de Marseille
Les blocages de la bioraffinerie marseillaise de La Mède, détenue par TotalEnergies, et de terminaux pétroliers du grand Port maritime de Marseille détenus par Fluxel ont été levés vendredi, selon une source syndicale et la direction de TotalEnergies.
La Mède produit de petits volumes de biodiesel et autres biocarburants. TotalEnergies a trois raffineries conventionnelles ailleurs dans le pays (Normandie et Donges sont à l'arrêt, Feyzin est en service).
"C'est une très bonne nouvelle": l'avocate de la CGT Totalénergies se félicite de la suspension des réquisitions à Gonfreville
Sur BFMTV, l'avocate de la CGT Totalénergie Normandie, Elsa Marcel, s'est félicitée de la suspension par la justice des réquisitions à la raffinerie de Gonfreville: "C'est une très bonne nouvelle et on s'en félicite parce qu'il faut savoir que c'est la première fois depuis le début du mouvement de grève qu'un arrêté de réquisition est suspendu".
Dénonçant "une atteinte grave au droit de grève" et une "banalisation terrifiante du recours aux réquisitions", Elsa Marcel estime que "les préfectures étaient en train de tester les limites des juges administratifs" en réquisitionnant toujours un peu plus de grévistes.
Laurent Berger estime que le Conseil constitutionnel ne validera pas l'ensemble du texte
A une semaine de la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites, Laurent Berger a dit "penser" que les Sages ne prendront "pas la décision de prendre le texte en totalité, il y aura une faille". Valider le texte "dans sa totalité, c'est peu probable", a poursuivi le patron de la CFDT.
Il a toutefois assuré qu'il ne "remettra pas en cause la légitimité du Conseil constitutionnel".
Franck Riester fustige un RN "complétement invisible" sur la réforme des retraites
"Le Rassemblement national a été complétement invisible" sur la réforme des retraites, dénonce Franck Riester sur Europe 1, alors que la formation de Marine Le Pen apparaît comme la gagnante de la séquence.
Les députés d'extrême droite n'ont rien "proposé comme alternative pour assurer le financement de notre système de retraite", fustige le ministre des Relations avec le Parlement.
Laurent Berger assure que "le mouvement ne s'essouffle pas"
Au lendemain d'une nouvelle journée de manifestions, le mouvement contre la réforme des retraites "ne s'essouffle pas" a affirmé Laurent Berger ce vendredi sur RMC et BFMTV. "Ce qui s'essouffle c'est la capacité des salariés à venir une onzième fois dans les cortèges parce que ça pèse sur le pouvoir d'achat, donc il y a moins de monde", a-t-il toutefois reconnu.
"Ce qu'on constate, c'est que ça devient plus compliqué de mobiliser dans les rues", a-t-il dit, tout en assurant que "500.000 personnes" mobilisées selon la police, "ça reste beaucoup de monde pour une onzième journée de mobilisation".
Par ailleurs, le mouvement reste "soutenu par 68% de la population". Or, "classiquement dans un mouvement social de ce type, on a plutôt une baisse de la participation aux mobilisations mais aussi une opinion qui se retourne. Ce n'est pas le cas, il y a toujours autant de détermination contre cette réforme", a déclaré le patron de la CFDT
Stéphane Séjourné: "Je pense que tout le monde veut calmer le jeu"
"Je pense que tout le monde veut calmer le jeu", dit Stéphane Séjourné, patron de Renaissance, alors qu'Élisabeth Borne appelle à "ne pas brusquer les choses", dans un contexte où "le pays a besoin d'apaisement".
"Tout le monde veut l'apaisement social et répondre aux préoccupations des Français", assure de son côté Stéphane Séjourné sur France Info.
Laurent Berger "d'accord" avec Elisabeth Borne sur le "besoin d'apaisement"
Invité ce vendredi sur RMC et BFMTV, Laurent Berger a réagi aux propos d'Elisabeth Borne qui a estimé que le pays avait "besoin d'apaisement".
"Je suis d'accord sur le fait qu'il faut de l'apaisement. C'étaient mes mots il y a quelques heures. Il faut du respect dans la période de conflictualité que nous connaissons", a souligné le patron de la CFDT.
Pour autant, le message de la Première ministre "ne dit rien de la réforme des retraites et de la façon dont ça va se passer pour des millions de travailleurs et travailleuses". "Si on veut aller au bout de l'apaisement, il faut mettre de côté cette réforme", a-t-il ajouté, précisant malgré tout que les propos d'Elisabeth Borne qui a dit ne pas vouloir "humilier les syndicats" étaient "plus respectueux" que ceux d'Emmanuel Macron.
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Pour Franck Riester, "il n'y a pas de crise démocratique"
Les mots de Laurent Berger continue de faire réagir le camp présidentiel. Après la réunion entre Élisabeth Borne et l'intersyndicale ce mercredi, le patron de la CFDT a estimé que "la crise sociale est en train de se transformer en crise politique", alors que l'exécutif a refusé de retirer la réforme des retraites.
Depuis, chacun réfute ces termes au sein de la macronie. Au tour de Franck Riester. "Il n'y a pas de crise démocratique", affirme le ministre des Relations avec le Parlement sur Europe 1.
"Nous parlons d'un réforme qui a été présentée très clairement pendant les élections présientiel [et] législatives", avance notamment le président d'Agir.
Retraites: Élisabeth Borne affirme "ne pas simplement (être) là pour administrer le pays"
La Première ministre s'est exprimée ce vendredi dans un article du Monde et au Point dans lequel elle réaffirme qu'il faudra toujours compter sur elle comme cheffe du gouvernement, alors que l'exécutif est secoué par les oppositions à la réforme des retraites.
"Je ne suis pas simplement là pour administrer le pays", assure-t-elle.
"Avant d'aller chercher des alliés pour voter les textes, c'est important que l'on dise où l'on veut aller", estime-t-elle par ailleurs. Elle souligne: "Il faut redonner du sens et du souffle à l'action."
L'Élysée rappelle de son côté que "le cap a été donné par le président de la République lors de son interview du 13h00 sur France 2 et TF1 (le 22 mars ndlr). Il a demandé à la Première ministre de recevoir les syndicats et de travailler sur une feuille de route pour les mois à venir."
Pour Élisabeth Borne, "il ne faut pas que les syndicats sortent humiliés de cette séquence" sur les retraites
La Première ministre fait entendre sa voix. Dans un article du Monde et au Point paru ce vendredi, Élisabeth Borne appelle à ce que les syndicats ne sortent "pas humiliés" de la séquence sur la réforme des retraites.
"Nous devons être extrêmement attentifs à ne pas brusquer les choses, il faut laisser reposer. Le pays a besoin d'apaisement", a dit souhaiter la cheffe du gouvernement.
Elle appelle ainsi de ses voeux à "respecter une période de convalescence".
"Élargir la majorité"? Pour Élisabeth Borne ces mots d'Emmanuel Macron peuvent "crisper" les oppositions
Élisabeth Borne fait un pas de côté. Dans un article du Monde, La Première ministre fait savoir, entre les lignes, ses désaccords avec Emmanuel Macron. Ce dernier lui avait donné une feuille de route le 22 mars dernier lors d'une interview télévisée, en l'appelant à reprendre langue avec les syndicats et à "élargir la majorité".
Des mots qui peuvent "crisper" les oppositions, selon la cheffe du gouvernement, qui appelle à conserver la méthode utilisée depuis le début de la législature, soit la recherche d'accord texte par texte. "Il n’y a pas d’autre alternative à court terme", selon la cheffe du gouvernement".
Il faut dire que la feuille de route que lui a confiée le président de la République a tout d'une mission impossible. La droite, qui a voté plusieurs textes des macronistes depuis le début de la législature, refuse quelconque coalition avec le camp présidentiel. Éric Ciotti, l'a rappelé dans un entretien au Figaro, le président du parti Les Républicains prévenant au passage que "tout débauchage individuel contirbuera à une radicalisation des positions".
A gauche, où les élus du Parti socialiste sont surtout "des enfants de la Nupes (Nouvelel union populaire écologique et sociale), Matignon n'a guère d'espoir, non-plus, apprend-on encore dans Le Monde.
Entre Macron et Berger, un conflit qui s'installe dans la durée
Une relation sous haute tension, entre deux hommes qui détiennent sans doute les clefs de la sortie de crise. Le ton est encore monté ces dernières heures entre Emmanuel Macron et Laurent Berger, le numéro 1 de la CFDT, alors que l'intersyndicale a défilé ce jeudi pour la 11e fois contre la réforme des retraites voulue par le président de la République.
Pendant que le torchon brûle publiquement, nombreux sont les macronistes à presser l'Élysée de reprendre le dialogue pour sortir de la nasse sociale.
Plus de 6 patrons de TPE sur 10 opposés à la réforme
Selon une enquête Fiducial-Ifop, 62% des dirigeants de TPE sont opposés à la réforme des retraites. Ils considèrent que l'âge moyen idéal de départ à la retraite est de 62,4 ans, alors que le gouvernement a prévu de le porter de 62 à 64 ans, une mesure qui cristallise la colère.
Nouvelle journée de mobilisation prévue le jeudi 13 avril
Les syndicats restent déterminés à lutter pour obtenir le retrait de la réforme des retraites. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue jeudi prochain, le 13 avril, indique une source syndicale à BFMTV. Une date importante puisque la décision du Conseil constitutionnel sur le texte est attendue le lendemain, le 14 avril.
Les prises de parole des représentants des différentes organisations syndicales laissaient peu de place au doute concernant la poursuite de la mobilisation.
"On ne peut pas tourner la page tant que la réforme n'est pas retirée", indiquait par exemple Sophie Binet, nouvelle secrétaire générale de la CGT, avant le lancement du cortège parisien jeudi en début d'après-midi.
"Toute l'équipe est traumatisée": le gérant de la Rotonde témoigne après le bref incendie de la brasserie
En marge de la manifestation contre la réforme des retraites ce jeudi 6 avril à Paris, un fumigène a été lancé sur la devanture de La Rotonde, enflammant l'auvent avant d'être très rapidement éteint par les pompiers. Auprès de BFMTV, le gérant du restaurant, symbole de l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, affirme que son "toute" son équipe est "traumatisée, choquée, abasourdie."
"Toute l'équipe de La Rotonde est traumatisée, choquée, abasourdie par ces hordes de sauvages qui ne respectent rien...", affirme-t-il.
Près de 2 millions de manifestants en France selon la CGT, 570.000 selon l'Intérieur
Ce jeudi, à l'occasion de la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, près de 2 millions de personnes se sont rassemblées en France selon la CGT et 570.000 selon le ministère de l'Intérieur. La participation, importante, est toutefois en baisse par rapport au 28 mars où plus de 2 millions de manifestants selon la CGT et 740.000 selon la police étaient descendus dans la rue.
Le 7 mars dernier, jour de "La France à l'arrêt", 3.500.000 personnes selon la CGT et 1.280.000 selon la police s'étaient rassemblées à l'échelle nationale, un record depuis le début de la mobilisation.
Bonjour à toutes et à tous!
Bienvenue sur ce direct consacré au suivi de l'actualité liée à la réforme des retraites ce vendredi 7 avril 2023.