Hallyday: "Ma vie a été un tunnel de souffrances"

Johnny Hallyday a connu "un tunnel de souffrance" dans sa vie. - Sasoriza - flickr - cc
L'idole des jeunes, idole intemporelle? Le magazine culturel Télérama publie mercredi une longue interview de Johnny Hallyday. A 71 ans, le rockeur revient sur ses débuts, sa famille et le "combat" permanent de la vie de star.
Alors que le chanteur sortira le 17 novembre un 49e album studio, Rester vivant, Johnny Hallyday raconte comme il a su rester au sommet menant chaque jour des batailles.
"Le rock, c'est de l'inconscience, de la défiance. Et même arrivé, installé comme je le suis aujourd'hui, c'est toujours un combat", raconte l'interprète de Que je t'aime.
Johnny évoque "un tunnel de souffrance"
Et parmi ses combats, Johnny Hallyday assure en voir perdu certains.
"Ma vie a été un tunnel de souffrances, où je ne me sentais pas toujours en accord avec moi-même, vivant au jour le jour, tenaillé par la peur du lendemain", poursuit l'acteur-chanteur, dont l'expérience des trois semaines de coma lui aurait permis de clarifier les choses.
"A mon réveil, quelque chose a basculé. Et j'ai fait le ménage dans mon entourage", explique celui qui partagera six soirs la semaine prochaine la scène de Bercy à Paris avec deux de ses fidèles amis Eddy Mitchell et Jacques Dutronc.
"La musique d'aujourd'hui me gonfle un peu"
Fidèle parmi les fidèles de Mick Jagger ou Bruce Spingsteen, Johnny Hallyday, dans une interview bonus sur le site de Télérama, revient également sur son amitié avec Jimi Hendrix ou Jim Morrison et juge alors les artistes actuels.
"Pour être honnête, la musique d’aujourd’hui, ce que j’entends dans son ensemble, me gonfle un peu", assène-t-il, rendant toutefois hommage au chanteur belge Stromae que ses filles "adorent".
Idem pour la Star Ac', The Voice ou La Nouvelle Star, le chanteur a un jugement sévère:
"C'est terrible ces émissions de télé-réalité où l’on dit à des gamins qu'ils sont les nouveaux James Brown, Aretha Franklin ou Kurt Cobain. C’est n’importe quoi. Personne ne remplace personne."
Johnny Hallyday, un "métier"
Dans cette opération nettoyage, Johnny Hallyday a également fait le choix de se recentrer sur la musique qu'il aimait.
"Longtemps, surtout chez Universal, j'ai été poussé à faire des disques dont la seule finalité était le potentiel commercial. Ça m'a moralement anéanti", ajoute-t-il. "Je ne veux pas être catalogué chanteur de variétés. C'est tout ce que je ne suis pas. A mon âge, j'ai décidé de revenir à ce que j'aime depuis toujours: le rock. Fini les compromis", scande le rockeur.
Car si tout paraît aller pour lui, il assure qu'"être Johnny Hallyday, c'est un métier". Un métier qu'il assure faire "sérieusement, en essayant de mon mieux de faire plaisir au gens". Et comme tout travailleur, il s'accorde du repos. "Quand je ne travaille pas, je suis Philippe Smet. J'ai appris à dissocier les deux, même si j'ai mis longtemps." Schizophrène Johnny ?