Le sous-marin nucléaire L’Emeraude quitte Brest pour Cherbourg où il va être désarmé

Le 26 octobre 2000 en rade de Toulon, des membres de l'équipage posent sur le sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) Emeraude. - AFP
C’était sa dernière escale. Parti de Brest, le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) baptisé L’Emeraude s’est arrêté dans le port du Ponant, à Brest (Finistère), relate France 3 Bretagne, lundi 11 novembre. Il doit ensuite rejoindre la base navale de Cherbourg-en-Cotentin (Manche), cette semaine. Après avoir parcouru les 200 milles nautiques qui séparent les deux villes, le sous-marin y sera désarmé, c'est-à-dire que ses différents composants seront démantelés avant l’arrêt définitif du système nucléaire militaire et la condamnation de sa coque.
Inauguré en 1988, "il a parcouru toutes les mers du globe. C'est près de 19 ans sous la surface des mers, et plus d'une centaine d'escales en France et sur le globe. Il a également parcouru une soixantaine de fois le tour du monde, avec plus de 2,4 millions de kilomètres", a décompté le capitaine de frégate Yoann Jose-Maria devant la presse, vendredi 8 novembre.
Remplacé par un sous-marin nucléaire de nouvelle génération
L’Emeraude, long de 74 mètres, pouvait accueillir 70 marins à son bord. Dotés d'une propulsion nucléaire, les SNA sont utilisés pour recueillir du renseignement et protéger les bâtiments stratégiques de l’armée comme le porte-avions Charles de Gaulle.
C’est ainsi le quatrième SNA de classe Rubis à être désarmé. Ils doivent être remplacés par des SNA de nouvelle génération, de classe Suffren, d’ici à 2030. “C'est le signe que la flotte française se renouvelle pour toujours atteindre des performances opérationnelles les plus élevées possibles", a détaillé Yoann Jose-Maria pour qui cette retraite (bien méritée) donne un pincement au cœur.