Bordeaux: l'entrée de l'hôtel de ville incendiée, Pierre Hurmic dénonce "un acte criminel"
La colère des Bordelais est montée d'un cran ce jeudi, à l'occasion de la neuvième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites. Aux alentours de 20h, des éléments radicaux ont incendié une porte de l'enceinte extérieure de l'hôtel de ville de Bordeaux (Gironde).
Plus de 2h30 plus tard, le maire écologiste de la ville, Pierre Hurmic s'est dit "choqué" par un "acte criminel". "Nous ne nous laisserons pas intimider", a lancé le maire sur BFMTV.
"Condamnation totale et consternation entière", a déploré sur Twitter Nicolas Thierry, député écologiste de Gironde.
Même réaction chez son collègue Thomas Cazenave, député Renaissance et conseiller municipal de Bordeaux: "Je condamne fermement cet acte qui a visé l’Hôtel de ville de Bordeaux. J’exprime toute ma solidarité aux équipes municipales."
Mobilisation historique et recrudescence de tensions
Outre le caractère impressionnant de ces images, elles illustrent parfaitement cette journée marquée par de nombreuses tensions dans la ville, qui a battu un record d'affluence avec 18.200 personnes (police) et 110.000 (syndicats).
Pour la première fois depuis le début du mouvement, des gaz lacrymogènes ont été utilisés par les forces de l'ordre en fin de cortège, quand des groupes sont partis en manifestations dites "sauvages".
En effet, en fin d'après-midi, les casseurs n'ont pas attendu les rassemblements spontanés nocturnes pour incendier des poubelles et affronter les forces de l'ordre pendant plus d'une heure au niveau de la place de la Victoire.