Le département de l'Aube officiellement classé comme zone "colonisée" par le moustique tigre

Un moustique tigre. (Photo d'illustration) - JAIME SALDARRIAGA / AFP
L'Aube est officiellement classée en zone "colonisée" par le moustique tigre. L'Agence régionale de santé Grand Est (ARS) et le Syndicat des eaux SDDEA ont mené une enquête qui a confirmé la présence des larves de l'insecte dans le quartier des Marots, à Troyes.
Le moustique tigre faisait déjà l'objet d'une surveillance accrue dans le département depuis 2020, 14 pièges pondoirs ont même été installés. C'est grâce à ces derniers que sa présence a été détectée dès l'été dernier, en plus de plusieurs signalements de la part de citoyens, comme le rapporte l'Est Éclair.
En tout, ce sont six départements de la région qui sont classés comme étant des zones "colonisées" par le moustique tigre (le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, Haute-Marne et l'Aube).
Le terme "colonisé" ne signifie pas que la zone est complètement envahie, mais que le moustique est présent dans au moins une commune du département. Dans l'Aube, l'insecte n'a été identifié qu'à Troyes pour le moment.
À l'échelle nationale, ce dernier est présent dans 81 départements, soit 84 % du territoire métropolitain, selon le ministère de la Santé.
Chikungunya, dengue et zika
"Le moustique tigre peut véhiculer des virus comme ceux du chikungunya, de la dengue et du zika. Il est notamment présent dans les départements français de l’Océan Indien où il a provoqué une très importante épidémie de chikungunya en 2006", détaille le ministère sur son site.
"Entre le 1ᵉʳ janvier et le 17 septembre 2025, 484 cas de transmissions locales de chikungunya ont été identifiés en France métropolitaine", rapporte l'Institut Pasteur.
Face à la circulation active du chikungunya et de la dengue et à l’implantation de plus en plus importante du moustique tigre en métropole, les autorités sanitaires appellent à maintenir un haut niveau de vigilance individuelle et collective.
Dans l'Aube, tout cas de maladie virale transmise par le moustique doit faire l'objet d'une enquête entomologique pour estimer le risque de transmission.