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Condamné à Troyes, un chasseur d'éléphants récupère plusieurs de ses trophées en appel

Le chasseur avait chez lui des tabourets en pied d'éléphant, des rapaces empaillés ou encore un léopard.

Le chasseur avait chez lui des tabourets en pied d'éléphant, des rapaces empaillés ou encore un léopard. - JEAN-FRANCOIS MONIER, AFP/Archives

L'homme de 78 ans avait été condamné en juillet 2024 pour la détention non autorisée d'espèces animales non-domestiques. Après avoir fourni des documents attestant du transport légal de plusieurs pièces en France, celles-ci lui ont été restituées.

Il a récupéré une partie de son butin. La justice a restitué plusieurs trophées de chasse à un chasseur originaire de la Marne. L'homme avait fait appel d'une décision rendue par le tribunal de Troyes et a pu apporter des documents lui permettant de les récupérer lors d'une audience à la cour d'appel de Reims, ce jeudi 11 septembre, rapporte L'Union.

Le 10 juillet 2024, cet homme de 78 ans était condamné à payer 8.000 d'amende, dont 4.000 euros avec sursis, pour détention non autorisée d'espèces animales non-domestiques.

Une perquisition survenue l'année précédente avait mis au jour de nombreux trophées de chasse à son domicile, notamment des tabourets en pied d'éléphant, des rapaces empaillés ou encore un léopard.

Plusieurs pièces restituées

Lors de son jugement face au tribunal de Troyes, le chasseur n'avait pas pu présenter de documents prouvant que ces pièces avaient été rapportées en France de façon légale. Toutes lui avaient donc été confisquées.

Le sujet était d'autant plus complexe que la réglementation a évolué depuis les années 1970, période de son activité.

Face à la cour d'appel, le septuagénaire n'a pas pu apporter d'éléments de preuve pour la totalité de sa collection. Son jugement en première instance a donc été confirmé.

Il a toutefois pu présenter des documents pour le léopard, des pieds et des défenses d'éléphant, qui lui ont donc été restitués.

Deux associations parties civiles

Dans le cadre de sa condamnation, le chasseur doit également verser 1.500 euros de dommages et intérêts à l'association pour la protection des animaux sauvages.

Celle-ci, qui s'est constituée partie civile avec le Fonds international pour la protection des animaux, s'est dite "satisfaite que la justice française prenne autant au sérieux les délits qui entourent ce sinistre loisir", en évoquant la chasse aux trophées. Elle salue une peine "significative".

Mélanie Hennebique