"L'exit tax", une taxe créée en 2011 pour lutter contre l'exil fiscal, avait été largement assouplie en 2018 par la majorité macroniste. Les députés ont décidé de revenir à la version initiale.
Le ministère du Budget avait précédemment indiqué que la mesure concernerait environ 65.000 ménages en France, sur les 20 millions de foyers s'acquittant de l'impôt sur le revenu
Favorables à la taxation exceptionnelles des hauts revenus ou à une hausse de l'imposition des bénéfices des grands groupes revus, les Français s'attendent à ce que la classe moyenne soit aussi mise à contribution. Ils préfèrent donc une baisse des dépenses.
Alors que le projet de loi de finances 2025 sera présenté en conseil des ministres la semaine prochaine, Matignon et Bercy travaillent sur les derniers arbitrages. L'objectif a été annoncé: il faut redresser les comptes publics de 60 milliards d'euros afin de ramener le déficit public à 5% en 2025.
Pour renflouer les caisses de l'État, le gouvernement prévoit une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés des grandes entreprises. Celles réalisant entre 1 et 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires verront temporairement leur taux porté à 30%. Au-delà, ce sera 35%.
À peine esquissé, Gérald Darmanin rejette déjà le projet de budget et divise la coalition gouvernementale. Mardi, Michel Barnier annonçait une contribution au redressement économique des Français les plus fortunés. Elle a été détaillée ce jeudi par le ministre du Budget Laurent Saint-Martin expliquant qu'elle ne concernera que "0,3%" des ménages.
Parmi les mesures annoncées par l'éxécutif pour faire des économies et augmenter les impôts des plus aisés figure une hausse de la contribution exceptionnelle imposée aux hauts revenus depuis 2011 et le gel des pensions de retraite pendant 6 mois.
Alors que le gouvernement table sur 3 milliards de recettes fiscales sur les Français aisés, une contribution exceptionnelle sur les hauts revenus dite "sur-taxe Sarkozy" rapporte déjà 1,5 milliard d'euros par an à l'État.
Sur RTL, le nouveau ministre de l'Economie est revenu sur la perspective d'augmentation des impôts pour réduire le déficit public.
Dans son discours de politique générale, le Premier ministre assure que les grandes entreprises et les ménages les plus aisés seraient mis en contribution pour redresser les comptes publics.
La priorité doit "d'abord et massivement porter sur la lutte contre le gaspillage de l'argent public", a martelé Laurent Wauquiez, en soulignant l'intention de son groupe de "mettre sur la table des pistes pour faire 30 milliards d'économies".
