Budget 2025: l'impôt sur les sociétés des grandes entreprises passera temporairement à 30% voire 35%

Pour renflouer les caisses de l'État, le gouvernement prévoit une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés des grandes entreprises. Celles réalisant entre 1 et 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires verront temporairement leur taux porté à 30%. Au-delà, ce sera 35%.

Quel sera le montant de la surtaxe sur l'impôt sur les sociétés (IS) voulue par le gouvernement pour redresser les comptes publics? Il y a eu quelques incompréhensions jeudi entre la presse, Bercy et les entreprises. Plusieurs chiffres ont circulé: des +10, +15, +20 points -imaginez un IS de 45%! Mais personne n'avait le même scénario.

Les choses ont fini par s'éclaircir. Selon nos informations, la surtaxe portera finalement le taux d'IS, actuellement de 25%, à 30% pour les entreprises réalisant entre 1 et 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires, et 35% pour les entreprises de plus de 3 milliards de chiffre d'affaires.

Soit une hausse de 5 et 10 points tout de même en 2025, qui baissera dans les années suivantes, "en sifflet court", dixit Bercy, pour un total de recettes attendues de 8 milliards tout de même en 2025.

Les off de Legendre : Fiscalité, un manque de clarté - 04/10

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Quelle contribution des hauts revenus?

Quid de la contribution des hauts revenus, également annoncée par le gouvernement? Bercy et Matignon ne disent pas la même chose. Jeudi, sur France 2, le Premier ministre a parlé d’un renforcement de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus mis en place en 2011 par François Fillon et Nicolas Sarkozy.

Cette CEHR rapporte aujourd'hui 1,5 milliard. Michel Barnier a évoqué 2 milliards de recettes sans que l'on sache s'il s'agit de recettes supplémentaires ou si ce montant englobe les recettes actuelles de la CEHR.

Au ministère des Finances et dans le cadrage macroéconomique du PLF 2025, un tout autre levier est mentionné.

On parle d'un "mécanisme exceptionnel de limitation de l’optimisation fiscale pour les plus hauts revenus".

En clair, imposer une sorte d’impôt minimum pour les plus riches qui optimisent énormément. A Bercy, pour illustrer le propos, on cite l’exemple d’un radiologue qui paierait moins d’impôt qu’un ouvrier agricole… Ce filet minimum d'imposition, autour de 20%, rapporterait 2 à 3 milliards.

Raphaël Legendre avec Paul Louis