BFM Business
Finances publiques

Impôt exceptionnel pour les plus fortunés: 65.000 foyers seront concernés

placeholder video
Invité de la matinale de France 2, le ministre délégué chargé du Budget et des Comptes publics a indiqué que 99,7% des ménages français ne seraient donc pas concernés.

Laurent Saint-Martin a livré une précision de taille sur le projet de loi de finances qui sera présenté en Conseil des ministres dans une semaine. Au sujet de la contribution "exceptionnelle" pour les Français les plus fortunés, le ministre délégué chargé du Budget et des Comptes publics a indiqué qu'elle concernerait 0,3% des ménages, citant l'exemple "d'un ménage sans enfant qui touche des revenus d'à peu près 500.000 euros par an." Le ministère a par la suite précisé que la mesure concernerait environ 65.000 ménages en France sur les 20 millions de foyers s'acquittant de l'impôt sur le revenu.

"Je crois qu'après les années de protection de l'emploi, des revenus et de la croissance, nous pouvons demander légitimement aux contribuables les plus fortunés de ce pays de participer exceptionnellement et temporairement à cet effort de redressement."

Le successeur de Thomas Cazenave a fixé quelques exigences en vue du débat parlementaire qui s'ouvrira après le Conseil des ministres : d'abord que la politique de l'offre ne soit pas cassée "et donc que ces contributions restent exceptionnelles" mais aussi "que les ménages les plus fragiles et notamment les classes moyennes et celles qui travaillent ne soient pas touchés par une augmentation des prélèvements obligatoires." Laurent Saint-Martin a ainsi précisé qu'il n'y aurait ni "d'augmentation généralisée de l'impôt sur le revenu" ni "de désindexation du barème de l'impôt sur le revenu."

Les entreprises réalisant plus d'un milliard d'euros de bénéfices ciblées ?

Le ministre délégué chargé du Budget et des Comptes publics a également évoqué "une surtaxe exceptionnelle" pour les grandes entreprises, évoquant un ciblage de celles dont les bénéfices annuels excèdent le milliard d'euros. "Un pays qui n'a pas de bonnes finances est un pays qui n'aura pas de croissance demain, souligne-t-il. C'est un enjeu de responsabilité collective et les chefs d'entreprises le savent. C'est un moment de vérité et de courage et on a besoin de tout le monde."

"On protège le travail, la croissance d'activité de notre pays et surtout les plus vulnérables de nos concitoyens. Il est hors de question que ce soit le plus fragile qui paye cette facture."

Enfin, le membre du gouvernement est revenu sur le report au 1er juillet de l'indexation des pensions de retraite sur l'inflation. "En 2024, il y a eu une augmentation de plus de 5,3% pour l'ensemble de nos retraites pour une inflation d'environ 2%, a-t-il rappelé. En 2025, il va y avoir une inflation d'à peu près 1,8% donc il va y avoir un lissage puisque l'augmentation de l'indexation des retraites a été plus importante que l'inflation et bien plus importante que l'augmentation moyenne des actifs."

Timothée Talbi