Le loup est de passage dans la Meuse

Dans deux communes du sud du département, des troupeaux d'ovins auraient été attaqués - -
Depuis le mois d'octobre 2013, dans des communes avoisinant le département vosgien, quelques brebis et béliers avaient été sauvagement tués par un prédateur inconnu. Les soupçons se portaient sur le loup: aujourd'hui, sa présence dans la Meuse est avérée. Pour Daniel Dellenbach, éleveur et président de la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles de la Meuse (FDSEA 55), la cohabitation avec les loups est évidemment inimaginable. "Je ne vois pas véritablement d'autres solutions que de repousser la menace de manière définitive parce qu'aujourd'hui nous n'avons pas la solution, nous, pour protéger nos troupeaux", a-t-il déclaré.
Plusieurs éleveurs de la Meuse ont demandé l'autorisation à la préfecture d'organiser des "battues" afin de chasser le loup le plus rapidement et efficacement possible. Cependant, ce prédateur fait partie des espèces protégées par plusieurs textes européens et internationaux. Le 14 avril dernier, le Sénat avait voté un amendement autorisant les éleveurs, seulement ceux munis du permis de chasse, à abattre les loups dans les communes touchées. Ce projet de loi n'ayant pas encore été voté à l'Assemblée nationale, la traque n'a donc pas été autorisée mais des indemnisations ont été proposées.
Une lutte s'engage contre le prédateur
Des indemnités, oui, mais pas seulement. Des mesures de protection vont également être mises en place comme des filets électriques. "La clôture classique n'empêchant pas le loup d'attaquer les animaux, on met une deuxième protection avec du filet électrifié", a déclaré Daniel Dellenbach. Si le loup s'installe, à long terme, dans le département, les filets risquent de devenir insuffisants, l'installation de grillages permanents sera probablement à envisager. Actuellement, une pétition est accessible sur la plateforme Internet de FDSEA 55. Elle tend à la révision du statut du loup au niveau européen.