Le calvaire de Nikita, une chienne Pinscher de deux ans traînée par une voiture sur 25 km

Une plainte pour "acte de cruauté envers un animal" a été déposée. La maîtresse de Nikita, son ex-compagnon et un troisième homme sont suspectés d'être les responsables du calvaire enduré par la chienne.

Macabre découverte à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne. Une passante a retrouvée en début de semaine dernière, sur un quai de la ville, le cadavre de Nikita, une chienne Pinscher de deux ans. Elle "était dans un tel état que le témoin a été interloqué, se demandant ce qu'avait pu subir ce petit animal pour être ainsi mutilé", rapporte La Dépêche du Midi. 

L'association de protection animale Les oubliés de Saint-Béart a aussi été contactée.

"Je lui ai conseillé d’amener le cadavre à notre vétérinaire. Il n’avait jamais vu une chose pareille", a indiqué Michèle Fletta, la présidente de l’association, à 20 Minutes.

"Comment peut-on commettre de tels actes?"

Les os de Nikita étaient en effet "complètement usés, la peau arrachée, les muscles râpés", indique La Dépêche du Midi, qui précise que "le chien a été longuement traîné sur le bitume, probablement attaché derrière une voiture". "Nous sommes choqués, consternés… Comment peut-on commettre de tels actes? J'en suis malade", a ajouté Michèle Fletta au quotidien.

L'association a porté plainte pour "acte de cruauté envers un animal" à la gendarmerie de Moissac. La propriétaire de Nikita a été entendue par les forces de l'ordre. Elle habite à Grisolle, soit à 25 km du quai où a été retrouvée la chienne.

Un trio fortement alcoolisé

Selon La Dépêche du Midi ce lundi, la maîtresse de Nikita, son ex-compagnon et un troisième homme sont suspectés d'être les responsables du calvaire enduré par la chienne. Le trio a passé ensemble la soirée du dimanche 18 février. Fortement alcoolisé, il a parcouru en voiture les 25 km qui séparent Grisolles de Montauban en oubliant Nikita, dont la laisse s'est coincée dans la portière, à l'extérieur du véhicule. 

A Montauban, les trois suspects sont repérés par un passant qui leur signale le sort qu'ils ont réservé à la chienne. Le trio décide alors, "dans son délire éthylique" précise La Dépêche du Midi, de laisser le cadavre de Nikita sur un quai non loin du Tarn, "sans même réaliser que la puce qui équipe l'animal les trahirait".

Le trio risque une amende de 4.000 euros pour négligence et abandon de cadavre. Le parquet de Montauban envisage également de se pencher sur le dossier.

Jérôme Lachasse