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Toulouse

Vers une annulation du projet de l’A69 qui devait relier Toulouse à Castres?

Un mur de briques érigé par des manifestants opposés à la construction de l'A69 entre Toulouse et Castres, ce samedi 22 avril.

Un mur de briques érigé par des manifestants opposés à la construction de l'A69 entre Toulouse et Castres, ce samedi 22 avril. - BFMTV

Le tribunal administratif de Toulouse a examiné un recours contre l’autoroute A69. La décision, rendue dans quinze jours, pourrait aboutir à la suspension des travaux.

Le projet très contesté de l’autoroute reliant Toulouse à Castres va-t-il subir son premier revers? Après un an et demi de manifestations, les opposants au projet sont en passe de voir les travaux de l’A69 suspendus par le tribunal administratif de Toulouse (Haute-Garonne). Le recours étudié a été déposé en mai dernier par le collectif La Voie est libre en raison de l’impact environnemental généré. C’est la première fois que le dossier, très controversé, sera jugé sur le fond et non sur la forme, souligne Le Journal Toulousain.

Au cours de l’audience, qui s’est déroulée le lundi 25 novembre, la rapporteur publique, qui apporte une analyse indépendante d’un dossier litigieux, s’est positionnée en faveur des opposants écologistes en demandant l’annulation de l’intégralité des autorisations environnementales délivrées pour le chantier.

“Aucune raison impérative d’intérêt public majeur”

La magistrate a estimé qu’il n’existait “aucune raison impérative d’intérêt public majeur” qui justifiait que des dérogations soient accordées concernant les espèces protégées. En outre, le gain de temps estimé à environ 20 minutes pour relier les deux villes impliquerait une “dégradation” de l’itinéraire gratuit existant. De plus, elle a qualifié d’“excessif” l’argument “d’enclavement” du sud du Tarn invoqué par le concessionnaire de l’A69.

“La restitution de la rapporteure publique n'a laissé aucune place au doute sur l'absence de Raison Impérative d'Intérêt Public Majeur. Aucune plus-value de l'A69 en termes économiques, d’emplois ou de sécurité ne sont prouvées”, s’est réjouit, sur Facebook, La Voie est libre. “Une annulation de l'autorisation environnementale paraît inévitable…”, a renchéri l’association. La décision du tribunal administratif de Toulouse est attendue sous 15 jours.

Toutefois, la position de la magistrate fait déjà des émules. Comme au niveau de la route départementale RD20, qui devait fermer le lundi 25 novembre pour neuf mois. Le maire de Verfeil, a indiqué à Actu Toulouse ne pas avoir signé les arrêtés de fermeture pour démolition de la route dans l’attente de la décision de justice.

“La collectivité entend ainsi préserver le domaine public routier départemental en l’absence de certitude sur l’achèvement des travaux prévus et ne pas faire peser inutilement sur la population de Verfeil les contraintes de trafic routier liées à la mise en place d’une déviation dont la durée n’est pas maîtrisée à ce jour”, a complété les services du département au média local.

Emma Allamand (6Medias)