Vol Air France dérouté: l’équipage à la hauteur de la situation

Le professionnalisme de l'équipage d'Air France a été salué après que le vol AF463 ait été dérouté au Kenya. - AFP
A leur arrivée à Roissy, le soulagement pouvait se lire sur leurs visages. Les passagers du vol AF463, qui a atterri d’urgence dans la nuit de samedi à dimanche au Kenya en raison d’un objet suspect à bord, sont rassurés de rentrer sains et saufs, même s’ils estiment avoir toujours été entre de bonnes mains. Les 459 voyageurs sont unanimes, les 14 membres d’équipage ont été à la hauteur.
"Ils ont fait preuve de beaucoup de sang-froid", témoigne Benoît Luchini, l’un des passagers.
"Il y a eu une graduation dans l’information au fur et à mesure que l’on approchait de l’atterrissage pour ne pas qu’il y ait de panique", explique-t-il. "C’est cela qu’il faut retenir de cet équipage. Ils ont été au top et il faut leur rendre un hommage très appuyé", a demandé Benoît Luchini, également rédacteur en chef du guide du Routard.
Tous à bord avaient été informés d'un "incident technique", sans autre détail.
Le personnel naviguant a eu droit à des applaudissements après l’évacuation rapide de l’appareil à Mombasa, dans l’un des halls de l’aéroport.
Éviter un vent de panique à bord
Dans une vidéo amateur, la chef de cabine explique pourquoi les passagers n’ont été tenus au courant de l’urgence que quelques instants avant la descente. "On a eu peur de la panique bien sûr. C’est la raison pour laquelle on a annoncé l’atterrissage d'urgence assez tardivement afin de préserver tout le monde", se justifie l’hôtesse.
Même si le professionnalisme est salué par l’ensemble des passagers, le personnel naviguant n’a fait qu’appliquer à la lettre la procédure prévue dans ce genre de circonstances.
"Avant de donner la marche à suivre, le personnel échange avec le commandant de bord qui lui est en liaison avec les autorités à destination ainsi qu’avec un expert de la sécurité au siège de la compagnie", informe Laeticia Oulaitoh, déléguée syndicale de l’Union des navigants de l’aviation civile.
Depuis les attentats du 13 novembre, la vigilance a été renforcée dans les avions, notamment chez Air France qui s'avère être une cible particulière pour les terroristes.