Une centaine de villes au bord de la faillite

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Saint-Etienne, Saint-Tropez, Argenteuil... Au total, une centaine de municipalités se retrouvent étranglées après avoir effectué un bien mauvais placement financier. Il s'agit d'un prêt à taux variable indexé à la valeur du Franc suisse qui avait été contracté avant la crise.
A Argenteuil, 220 millions d'euros de dette
Or depuis, la monnaie helvétique a enregistré une hausse de ses cours de 25%. Résultat, le taux d'intérêt de l'emprunt s'est envolé de 4% à 15%. Dans certains cas, il atteint même 20%, soit cinq fois plus qu'au départ.
Dans le Val-d'Oise, la ville d'Argenteuil (105.000 habitants) accumule ainsi à ce jour 200 millions d'euros de dette, pour un budget annuel ne dépassant pourtant pas 50 millions. Il faut dire que 77% des crédits détenus par la municipalité sont à taux variable.
« Les maires ont fait confiance à leur banquier »
C'est la précédente majorité UMP qui avait contracté ces emprunts, ce que ne digère pas l'actuel maire PS Philippe Doucet : « Je n'ai pas d'autre choix que de lancer un appel à l'aide à l'Etat, parce qu'il a une part importante de responsabilité. Il a laissé des grandes banques, comme Dexia, proposer ce type de produits financiers. Plusieurs maires de petites communes ont pensé à un effet d'aubaine en faisant confiance à leur banquier historique et se sont retrouvés plombés. Si on ne veut pas demain retrouver plein de "mini-Grèce" dans les villes et villages de France, il faut qu'on se rassemble pour faire pression et sortir de cette situation ».