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Société

Un village du Jura, envahi par les blattes, appelle l'Etat à l'aide

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Le maire de Conliège appelle l’État à l'aide alors que son village est envahi par les blattes. La commune, qui va dépenser 10% de son budget annuel pour éradiquer les insectes, n'arrive plus à faire face aux frais de désinfection.

C’est une véritable invasion. Depuis plusieurs mois, les habitants du village de Conliège, dans le Jura, doivent cohabiter avec des milliers de blattes. Les bestioles pullulent dans plusieurs logements de la commune et le maire, Roger Rey, réclame aujourd’hui l’aide de l’état pour éradiquer le fléau. Le problème a commencé en 2007, à l'arrivée dans le village d'une famille de trois adultes handicapés qui vivaient dans des conditions d'hygiènes déplorables, avec une trentaine de chats et au milieu des immondices, selon le maire. Il y a deux ans, la maison a été entièrement vidée et désinfectée - pour un coût de près de 12.000 euros, pris en charge par la commune - et les habitants indélicats se sont installés quelques mètres plus loin, dans une maison en location, où le problème est rapidement réapparu. Aujourd'hui, la famille ne vit plus dans la commune mais les cafards, eux, sont toujours là et gâchent la vie d’une quinzaine d'autres familles.

Une facture de 24 000 euros trop lourde pour le village

La facture pour la désinfection s’élève au final à 24 000 euros, alors que le budget annuel total de la commune est de 350 000 euros. Une dépense difficile à supporter pour le maire, Roger Rey : « La commune se trouve seule à devoir gérer et payer une opération de santé publique qui devrait être de la responsabilité de l'Etat. On a déjà investi 12 000 euros pour une première opération. De nouveau 6 000 euros vendredi, puis encore 5 ou 6 000 euros la semaine prochaine pour débarrasser la maison, plus un deuxième traitement pour la désinsectisation. Vendredi je me suis trouvé tout seul dans la rue avec l'entreprise, a devoir gérer à la fois la circulation des camions et le fait que l'entreprise (de désinsectisation) devait pulvériser les façades parce que les blattes commençaient à se promener un peu partout ». Tout seul face à des milliers d’envahisseurs à 6 pattes, de quoi vraiment avoir le cafard.

La Rédaction, avec Alexandre Mognol