Un parent sur deux reconnaît avoir des difficultés pour élever ses enfants

(Photo d'illustration) - Denis Charlet-AFP
Pour un parent sur deux, il est difficile d'élever leurs enfants. Selon un sondage BVA pour la Fondation des apprentis d'Auteuil publié dans Le Figaro, 46% des parents reconnaissent avoir des difficultés à éduquer leurs enfants. Un chiffre qui s'envole à l'adolescence: lorsque les enfants ont entre 11 et 14 ans, ce sont 61% des parents qui admettent avoir des problèmes d'éducation.
La montée en puissance des conflits autour des écrans
Ordinateur, console, tablette et téléphone: les écrans restent le premier sujet de conflit entre parents et enfants. "Le problème existait déjà il y a dix ans mais il s'est beaucoup accentué, analyse pour le quotidien Anne Peymirat, coach pour parents. Aujourd'hui, des parents se posent la question pour des petits dès l'âge de 2 ans." En effet: quelque 45% des parents se plaignent du temps passé sur les écrans par leurs enfants.
"Ce n'est pas anecdotique, c'est une préoccupation majeure aujourd'hui, indique au Figaro Anne Huret, coordinatrice des programmes parentalité à la fondation. Cette montée en puissance des conflits autour des écrans accentue d'autres problèmes. Dans tous les milieux, nous voyons des jeunes qui dorment de moins en moins et qui n'ont plus la disponibilité psychique nécessaire pour suivre leur scolarité. Le plus difficile pour les parents est de poser un cadre qui soit compris par leur enfant."
Les parents sont plus isolés qu'autrefois
Viennent ensuite les devoirs scolaires, la participation aux tâches ménagères, les horaires de coucher et de lever, l'alimentation, les résultats à l'école ou encore le respect des règles de politesse. Face à ces sujets de discordes, quatre parents sur dix assurent se sentir seuls face à l'éducation de leurs enfants. "Ils sont plus isolés qu'autrefois. Le cercle familial s'est rétréci et ils ont moins de soutien des grands-parents, tantes, parrains ou marraines", ajoute Anne Huret.
Dans une précédente enquête publiée en septembre 2016, le smartphone représentait déjà une source de conflits avec les enfants dans deux familles sur trois. L'étude pointait par ailleurs que les enfants y avaient accès de plus en plus tôt: en moyenne, ils entrent en possession de leur premier téléphone vers l'âge de 11 ans, à l'entrée en classe de sixième, contre 13 ans il y a seulement trois ans.