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Société

Taubira remet en cause les centres éducatifs fermés

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La ministre de la Justice, Christiane Taubira a estimé mardi qu’il fallait sortir du « fantasme » selon lequel les centres éducatifs fermés (CEF) constituent « la » solution en matière de délinquance juvénile. Elle prend ainsi ses distances avec François Hollande qui s’était engagé à en doubler le nombre.

Christiane Taubira prend ses distances avec les centres éducatifs fermés (CEF). La ministre de la Justice a déclaré dans les colonnes du quotidien Libération qu’il fallait sortir du « fantasme » selon lequel les centres éducatifs fermés sont « la » solution à la délinquance juvénile. Elle remet ainsi en cause l’engagement de François Hollande qui avait promis d’en doubler le nombre.
« Je doublerai le nombre de centres éducatifs fermés pour les mineurs condamnés par la justice en les portant à 80 durant le quinquennat », indiquaient ses engagements de campagne.
« Il faut sortir du fantasme CEF. Il faut arrêter de dire que c'est 'la solution' », a estimé ce mardi la garde des Sceaux, se disant ouverte aux solutions d'accueil en milieu ouvert où le taux de non-récidive serait, selon elle, de 80%.

« La prison sur les courtes peines génère de la récidive »

Christiane Taubira s'est par ailleurs montrée très critique envers les courtes peines de prison, en partie responsables selon elle de la surpopulation carcérale et du taux important de récidive des délinquants. « Il y a des années qu'on sait que la prison sur les courtes peines génère de la récidive, c'est presque mécanique. Il faut arrêter ! Ca désocialise, ça coûte cher et ça fait de nouvelles victimes », a-t-elle fait valoir.
Elle a aussi assumé la décision de nommer Philippe Courroye, magistrat emblématique de l'ère Sarkozy, au parquet général de Paris. « Je suis garde des Sceaux, je prends mes responsabilités », a-t-elle indiqué.

La Rédaction, avec Reuters