Smartphones : attention aux données personnelles que vous stockez!

Dans une étude dévoilée mardi, la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL) épingle les habitudes des utilisateurs français de smartphones. Ils ont visiblement tendance à leur confier beaucoup d'informations personnelles sans pour autant s'intéresser vraiment à la sécurité de leurs portables.

Applications, codes pin, photos : nous sommes 86% à stocker des données multimédia (photos, vidéos, agenda, notes). Mais 40% des utilisateurs de smartphones enregistrent également des informations beaucoup plus sensibles, comme leurs coordonnées bancaires (7%), différents codes secrets (17%) ou encore des informations médicales (3%).

Si la question de l'utilisation des données personnelles fait aujourd'hui débat sur les réseaux sociaux, le sujet n'intéresse pas beaucoup les utilisateurs lorsqu'il s'agit de leur usage par une application de smartphone. 71% des usagers indiquent ne jamais lire les conditions d'utilisation d'une application avant de la télécharger. 51% des personnes interrogées pensent que les données d'un téléphone ne sont pas enregistrées ou transmises sans leur accord, et 46% pensent la même chose concernant les données de géolocalisation.

Les développeurs d'appli font commerce de votre vie numérique

Et pourtant, en téléchargeant une application, vous transmettez souvent une somme incroyable de données. Toutes ces informations sont collectées par les développeurs de ces applications. Et ces développeurs les revendent à des régies publicitaires, qui ont besoin de ces données pour affiner leurs cibles, et envoyer leurs offres derrière. C'est d'ailleurs un secret de Polichinelle: aux Etats-Unis, des développeurs ont ouvertement reconnu faire commerce de votre vie numérique.

« Ne pas stocker de données trop secrètes »

Pour protéger vos données, Isabelle Falque-Pierrotin, la présidente de la CNIL, conseille de « ne pas stocker sur son téléphone des données trop secrètes, comme un code de carte bancaire par exemple. Je conseille aussi de parler du téléphone avec les enfants. Les 15-17 ans ont une utilisation plus avertie et réfléchie du smartphone que leurs parents : pour une fois, ils peuvent être des ambassadeurs et conseillers avisés pour leurs parents.»