Saint-Jacques-de-Compostelle : le conducteur inculpé et relâché sous contrôle judiciaire

- - -
Francisco José Garzon, 52 ans, a été mis en examen pour « 79 homicide par imprudence ». Après une audition de deux heures par un juge d'instruction dimanche, il a été relâché dimanche et placé en liberté sous contrôle judiciaire.
Placé en garde à vue dès jeudi soir, il avait refusé vendredi de répondre aux questions des policiers. Tandis que deux enquêtes, l'une judiciaire et l'autre administrative, ont été ouvertes pour tenter d'expliquer cette tragédie ferroviaire.
Les autorités mettent directement en cause le cheminot, qui travaille depuis trente ans à la compagnie publique des chemins de fer Renfe. Juste après l'accident, il a confessé qu'il savait qu'il roulait trop vite.
Tous les morts, parmi lesquels un Français, ont été identifiés et 70 blessés étaient toujours hospitalisés dimanche, dont 30 dans un état critique.
« Il avait été sommé de freiner »
François Musseau, correspondant de RMC à Madrid, précise que Francisco José Garzon devra se rendre une fois par semaine au tribunal : « Le juge l’a mis en examen pour 79 homicides par imprudence, une imprudence que le conducteur a reconnue pendant l’interrogatoire ».
Francisco José Garzon s’est également vu retirer son passeport, et il ne conduira plus de trains. « Le conducteur a presque tout le monde contre lui : la police nationale, le ministère de l’Intérieur et les autorités ferroviaires, qui assurent que quatre kilomètres avant le virage fatidique, Francisco José Garzon avait été sommé de freiner. La question qui est sur toutes les lèvres, c’est pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? »