Saint-Denis: le squat du Landy sauvage en "état de siège" pour éviter l'expulsion

Menacés d'expulsion, les 69 résidents du squat du Landy sauvage, installé à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, se mobilisent ce lundi soir avec l'aide d'associations et de riverains.
Le Landy sauvage a été installé à Saint-Denis en 2018. Si plusieurs personnes y sont hébergées, il sert aussi de local pour des associations, de salle de spectacle ou encore de salle d'arts plastiques. En un an et demi d’existence, le lieu a ainsi accueilli une quinzaine de festivals.
"Le Landy Sauvage est un espace autogéré et non marchand, qui a trouvé sa place à Saint-Denis: espace à disposition de tous les habitants, associations et collectifs, lieu de création, de pratique et de représentation artistique et sportive, soutien matériel et alimentaire d’urgence aux personnes sans abri et en exil en Île-de-France, jardin recréé sur une friche bétonnée… Il abrite également 60 personnes d’horizons divers, dont des enfants", détaille l'organisme dans un communiqué.
Trois jours avant la trêve hivernale
Depuis le 25 octobre, le Landy sauvage est néanmoins menacé d'expulsion. Cette dernière doit avoir lieu le 29 octobre, soit trois jours avant le début de la trêve hivernale.
Ce lundi soir, les résidents et plusieurs membres d'associations ont débuté une occupation du lieu. Elle doit durer trois jours de façon à ce que l'expulsion ne puisse plus avoir lieu.
"On a invité tous les gens qui le veulent à venir faire une occupation populaire. Ils pourront dormir et manger ici: on a installé une cantine, des fours à pizza. Ainsi, si l'expulsion est programmée, il y aura des gens sur place pour défendre le lieu", explique Léa, une résidente.