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Saint-Brevin: 110 personnes attendues après l'ouverture du centre d'accueil pour demandeurs d'asile

Le centre d'accueil pour demandeurs d'asile de Saint-Brevin-les-Pins, en Loire-Atlantique, lors de ses travaux, le 29 avril 2023

Le centre d'accueil pour demandeurs d'asile de Saint-Brevin-les-Pins, en Loire-Atlantique, lors de ses travaux, le 29 avril 2023 - FRED TANNEAU / AFP

De premières familles ont emménagé lundi dans le nouveau centre d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) de Saint-Brevin-les-Pins. Il doit accueillir 110 personnes d'ici fin janvier.

Malgré les tensions qui ont secoué la petite commune de Saint-Brevin-les-Pins ces derniers mois, son centre d'accueil pour demandeurs d'asile a bien ouvert ce lundi 4 décembre.

Des manifestations d'extrême droite s'étaient enchaînées dans cette tranquille station balnéaire de Loire-Atlantique, depuis l'officialisation, fin 2021, du transfert d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada) qui existait déjà dans la commune. L'ancien maire, Yannick Morez, cible de menaces et dont la voiture avait été incendiée à son domicile, avait démissionné au mois de mai.

110 places

De premières familles ont emménagé dans le Cada ce lundi et "d’ici la fin janvier, les 110 places devraient être occupées", a affirmé à Ouest France Fabien Beliarde, directeur de l'association Aurore, chargée de la gestion du centre. "74 places sont prévues pour les familles, 36 pour des personnes célibataires", a-t-il précisé.

Les Cada accueillent les personnes ayant demandé l'asile en France, qui peuvent y bénéficier d'un logement, d'un accompagnement administratif et plus largement d'un soutien social le temps de l'examen de leur demande. En 2020, il en existait près de 360 en France, selon un rapport parlementaire.

Une surveillance aux abords du site

"Aujourd’hui, à Nantes, le système est embolisé. Les centres d’accueil saturent, la pression est telle que des demandeurs d’asile se retrouvent dans des squats ou à la rue", a déclaré Pascal Otheguy, secrétaire général de la préfecture de Loire-Atlantique, à Ouest-France.

"L’État se doit d’offrir des conditions d’accueil dignes. Pour cela, il faut répartir l’effort. C’est ce que nous faisons à Saint-Brevin, avec la collaboration de la mairie", a-t-il ajouté. Une surveillance a été mise en place aux abords du site, a indiqué la préfecture à l'AFP, sans en détailler la forme.

Sophie Cazaux avec AFP