Revivez le direct de Bourdin & Co du 30 juillet

De 7h à 9h suivez en direct la matinale de Fabien Crombé sur RMC.fr - -
Ce mardi matin, François Weiss, expert en bijoux et objets d’arts, est revenu sur le butin estimé à 103 millions d’euros dérobé au Carlton de Cannes dimanche. Annick Fortin, directrice du Centre de formation d’apprentis de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, a listé les avantages du CAP. Laurent Charlier, spécialiste du rail et rédacteur en chef de la Lettre ferroviaire européenne, a évoqué les récents drames ferroviaires après le choc frontal entre deux trains survenu en Suisse lundi soir. Gérard Davet, grand reporter au Monde, a expliqué en quoi les lettres adressées par l’avocat de Tapie au juge Estoup étayaient la thèse de l’escroquerie en bande organisée. A 8h35, Harlem Désir, Premier secrétaire du PS, répondait à Olivier Truchot.
8h35 - Olivier Truchot reçoit Harlem Désir, Premier secrétaire du PS.
8h25, c'est l'heure de retrouver le Parti Pris de Christophe Bordet.
Gérard Davet, grand reporter au Monde
Des lettres adressées par l'avocat de Bernard Tapie au juge Pierre Estoup étayent les soupçons d'escroquerie en bande organisée dans l'enquête sur l'arbitrage qui a soldé le litige opposant l'homme d'affaires au Crédit Lyonnais, selon Le Monde. L’ex homme d’affaires s’est défendu lundi en assurant que les lettres n’avaient pas été envoyées.
En fait dès le départ les dés étaient pipés ?
8h24 - Gérard Davet : « On peut résumer ainsi : Bernard Tapie est un homme d'affaires qui veut récupérer de l'argent. Il fait tout pour obtenir un arbitrage des pouvoirs politiques, et de l'autre côté, il fait tout pour sécuriser la décision, donc il fait en sorte avec Maître Lantourne que la décision rendue lui soit la plus favorable possible. D'où l'importance de trouver des liens antérieurs entre l'arbitre et l'avocat de Bernard Tapie ».
Bernard Tapie dément, il dit que le courriers n'ont pas été envoyés.
8h22 - Gérard Davet : « Bernard Tapie dément depuis le début de l'affaire, mais rappelons qu'il a dit sous serment qu'il n'avait jamais évoqué son dossier avec les décideurs politiques. Cela dit, au cours des perquisitions, on a retrouvé au moins dix lettres adressées à Claude Guéant, Brice Hortefeux et d'autres pour demander des interventions. C'est lui qui ment, en l'occurrence. Quand bien même ils n'auraient pas été envoyés, ces courriers existent. Un an avant l'arbitrage, que Maître Lantourne envoie des courriers de ce type destinés à celui qui sera désigné un an plus tard, c'est très significatif ».
Le juge Estoup et Maître Lantourne n'auraient pas dû converser, un an avant l'arbitrage ?
8h20 - Gérard Davet : « Il y a beaucoup de mensonges dans ce dossier, illustrés par ces deux lettres. On parle de deux personnes, l'avocat de Tapie Maître Lantourne et le juge Estoup, qui est l'un des trois arbitres qui a rendu la sentence accordant 405 millions d'euros à Bernard Tapie. Les enquêteurs essaient de prouver un lien entre ces deux personnes. L'arbitre a déclaré être indépendant vis-à-vis de Tapie, mais on apprend après les perquisitions que deux courriers ont été adressés par Maurice Lantourne en 2006 à Pierre Estoup, des courriers directement liés à l'affaire du Crédit lyonnais, ce qui met en évidence que ces deux personnes ont menti aux enquêteurs ».
Laurent Charlier, spécialiste du rail et rédacteur en chef de la Lettre ferroviaire européenne
Après les drames ferroviaires de Brétigny-sur-Orge et de Saint-Jacques-de-Compostelle, une collision s’est produite lundi soir entre deux trains en Suisse, à Granges-près-Marnand. Le choc frontal a fait au moins un mort. Cette loi des séries conduit à chercher des réponses sur la sécurité du rail.
Sur Brétigny, vous doutez de l'explication de l'éclisse ?
8h17 - Laurent Charlier : « Les enquêtes prennent du temps, et je trouve que la communication autour de l'accident est rapide : il reste trois possibilités, le défaut intrinsèque à l'éclisse, impliquant la qualité de l'acier, le défaut d'entretien et la malveillance, qui a été écartée trop rapidement. On ne sait toujours pas comment l'éclisse s'est retrouvée à cet endroit ».
8h15 - Laurent Charlier : « La Suisse est réputée pour son réseau en excellent état. L'accident se situe sur une voie unique, avec des trains qui empruntent la même voie quel que soit le sens. On a là soit un défaut de vigilance de la part d'un conducteur, soit un défaut de signalisation ».
Lac Mégantic, Brétigny, Saint-Jacques-de-Compostelle, Suisse, quatre événements, quatre causes différentes, ça comment à faire beaucoup.
8h11 - Laurent Charlier : « Je pense que c'est plus une loi des séries tragique qu'un réel manque d'investissement. On peut se poser la question d'un manque de vigilance mais ces pays sont en pointe en terme de technologie. L'infrastructure revient quand même dans ces quatre sites. Pour l'Espagne, le conducteur a certainement sa responsabilité engagée, mais aussi l'infrastructure. Il y a des systèmes de sécurité communiquant entre le train et la voie, et qui doivent le stopper quand la vitesse n'est pas respectée ».
Annick Fortin, directrice du CFA de la CCI de Paris-Ile de France
Le CAP donne souvent une image de l'échec scolaire, est-ce toujours le cas ?
7h55 - Annick Fortin : « Au-delà du CAP, sans faire le procès de l'Education nationale, on n'a pas suffisamment valorisé les métiers artisanaux, qui pourtant offrent des emplois intéressants. Et à travers le CAP, on n'a pas valorisé suffisamment l'apprentissage ».
Y a-t-il des débouchés directs après un CAP ?
7h53 - Annick Fortin : « Oui, vous pouvez vous insérer professionnellement avec un CAP, comme devenir boulanger ou boucher. Vous pouvez aussi rejoindre le bac professionnel. Donc deux ans de CAP et deux ans de bac pro, ou intégrer la vie active après les deux ans de CAP ».
Qu'est-ce qu'un CAP ?
7h52 - Annick Fortin : « C'est le premier diplôme quand on sort de 3e. C'est la première étape de l'apprentissage, qui se prépare à tous les niveaux de qualification. Par l'apprentissage, on peut aussi préparer un bac professionnel, une licence ou un master. Des écoles d'ingénieurs ouvrent des filières à l'apprentissage ».
François Weiss, expert en bijoux et objets d’art
Casse record au Carlton de Cannes dimanche. Un homme, qui aurait agi seul, a dérobé des bijoux dont la valeur s’élève à 103 millions d’euros. Mais la difficulté va consister à les écouler.
7h19 - François Weiss : « Il existe des marquages invisibles à l'oeil nu qui permettent de les retrouver afin de lutter contre la revente sur des marchés parallèles ».
7h15 - François Weiss : « Pour être écoulées, les pierres sont desserties, elles peuvent être retaillées pour ne plus être reconnaissables sur le marché et sont rendues difficiles à retrouver, sauf en cas de repérage (pureté, intensité en couleur). Cet homme doit absolument avoir un réseau, il ne peut négocier ces pierres que par l'intermédiaire de personnes déjà très impliquées à Anvers, Tel Aviv ou en Asie, qui va devenir le premier marché mondial de la vente de diamants d'ici quelques années ».
7h14 - François Weiss : « Ces bijoux étaient rares, il y a dans le butin des diamants de couleur, qui sont parmi les plus rares et les plus chers. Un diamant de couleur n'a pas besoin de peser beaucoup en carats et peut faire à lui seul entre cinq et dix millions d'euros. Le butin comporte 34 colliers, bracelets ou bagues avec des empierrements importants qui représentent à eux seuls les deux tiers des 103 millions d'euros ».
On a une somme énorme, mais tout tient dans un sac ?
7h12 - François Weiss : « Exactement, les pièces précieuses représentent des sommes considérables sur un très petit volume. Plusieurs dizaines de millions d'euros pour des pierres entre cinq et dix carats ».
Bonjour à tous, il est 7h et nous sommes ensemble jusqu'à 9h pour suivre la matinale de Bourdin & Co, présentée par Fabien Crombé qui prend la place de Jean-Jacques Bourdin pendant ses congés.