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Société

Résidus de plomb à Notre-Dame: "pas de risque sanitaire" dans l'air, des précautions pour les riverains

Emmanuel Macron a promis de reconstruire d'ici cinq ans le joyau de l'art gothique en partie détruit par un incendie il y a trois semaines

Emmanuel Macron a promis de reconstruire d'ici cinq ans le joyau de l'art gothique en partie détruit par un incendie il y a trois semaines - AFP

Selon la préfecture de police et l'Agence régionale de Santé, les retombées de plomb après l'incendie de Notre-Dame ne posent pas de "risque sanitaire". Les riverains doivent en revanche continuer de prendre des mesures de précaution.

L'air autour de Notre-Dame ne présente "pas de risques" d'absorption de plomb. Dans un communiqué commun publié ce jeudi, la préfecture de police et l'Agence régionale de Santé se montrent rassurants. 

"Les résultats des analyses révèlent qu'il n'y a pas de risque sanitaire lié au plomb en matière de qualité de l'air", indiquent les autorités qui précisent que toutes les valeurs recensées sur l'Ile de la Cité sont inférieures au seuil réglementaire de 0,25 µg/m3

Le soir de l'incendie, l'embrasement de la toiture a fait fondre le plomb, présent en importante quantité. Ce plomb peut ponctuellement encore être présent sous forme de particules en suspension dans l'air ou de poussières.

Dans les logements aux abords de la cathédrale, les autorités réitèrent leurs appels à faire le ménage avec des serpillières ou tissus humides plutôt qu'avec un balai ou un aspirateur, pour éviter le dépôt des poussières qui pourraient être présentes.

Il leur est aussi conseillé de se laver régulièrement les mains, de garder les ongles courts et de ne pas se les ronger. Les jouets des enfants et autres objets susceptibles d'être portés à la bouche doivent également être fréquemment lavés. 

"Présence ponctuelle très importante de plomb" sur le parvis

Si la qualité de l'air ne pose pas de problème sanitaire, les prélèvements effectués au sol aux abords immédiats de la cathédrale en revanche plus inquiétants. Sur le parvis de la cathédrale et la voirie avoisinante, une "présence ponctuelle très importante de plomb dans les sols" a été détectée. Cette présence est évaluée à 10 à 20 g/kg de sol, quand la valeur repère du Haut conseil de santé publique s'élève à 0,3 g/kg. Ces zones sont toutefois interdites au public. 

Des prélèvements réalisés dans les étages supérieurs de locaux administratifs donnant sur la cathédrale ont aussi montré une présence importante de poussières résiduelles de plomb. La préfecture et l'ARS assurent que les contrôles des teneurs en plomb dans ces zones vont se poursuivre pour "s'assurer des risques sanitaires pour les riverains et travailleurs des zones exposées".

La contamination au plomb est à l'origine du saturnisme, une maladie qui a des effets particulièrement nocifs pour les enfants et les femmes enceintes. Le saturnisme peut provoquer des troubles mentaux, psychomoteurs ou encore des anémies et troubles digestifs. 

Carole Blanchard