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Père de Leonarda : «Nous avons menti aux autorités françaises»

« Nous demandions l'asile en France et nous avons dû détruire nos papiers italiens pour ne pas être renvoyés en Italie », explique Reshat Dibrani, le père de Leonarda.

« Nous demandions l'asile en France et nous avons dû détruire nos papiers italiens pour ne pas être renvoyés en Italie », explique Reshat Dibrani, le père de Leonarda. - -

Le père de Leonarda Dibrani, la collégienne expulsée de France avec sa famille, a déclaré jeudi avoir menti aux autorités françaises sur l'origine kosovare de sa femme et de ses enfants pour tenter d'obtenir l'asile.

Le père de Leonarda Dibrani, la collégienne expulsée de France avec sa famille, a déclaré jeudi avoir menti aux autorités françaises sur l'origine kosovare de sa femme et de ses enfants pour tenter d'obtenir l'asile. « Toute la famille, ma femme et mes enfants, sont nés en Italie. Ils n'ont rien à voir avec le Kosovo », raconte Reshat Dibrani à Reuters. « Ils sont nés en Italie et puis nous sommes venus en France. Nous avons menti aux autorités en disant que nous étions du Kosovo ». « Nous demandions l'asile en France et nous avons dû détruire nos papiers italiens pour ne pas être renvoyés en Italie », a précisé en albanais cet homme de 43 ans. « Nous avons dit que nous avions fui le Kosovo ». Selon BFM TV, il aurait usé d'un faux certificat de mariage acheté 50 euros à Paris. Entrés illégalement sur le territoire français en janvier 2009, « ils présentaient d'insuffisantes perspectives d'intégration sociale et économique », selon la préfecture du Doubs.

« Ce n'est pas ma faute mais celle de la France »

Le gouvernement kosovar verse une aide mensuelle de 150 euros pour leur hébergement au deuxième étage d'une maisonnette dans un quartier populaire de Mitrovica, ville du nord du Kosovo. « Nous ne savons pas quoi faire avec cette famille. Elle n'est pas du Kosovo », confie un responsable kosovar sous couvert de l'anonymat. « Il n'y a que le père qui soit né au Kosovo ». Reshat Dibrani dit avoir quitté le Kosovo en 1973 ou 1974 et être prêt éventuellement à y rester, mais pas ses enfants. « Les enfants ont peur parce qu'ils ne connaissent pas la langue, ici. Ils pleurent nuit et jour. Ils disent, "Papa, qu'est-ce que tu nous as fait ?" Je leur dit que ce n'est pas ma faute mais celle de la France », déclare-t-il.

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Philippe Gril avec Reuters