Parti pris : il faut plus de sécurité dans les trains

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Dans les trains en France, la violence et les incivilités sont quasi quotidiennes. Cette fois ce sont donc quatre jeunes d'une vingtaine d'année, drogués, alcoolisés, déjà connus des services de police pour certains, qui sont montés dans le TGV Paris - Perpignan sans billets. Insultant les contrôleurs, volant les passagers. Ça m'interroge sur l'incapacité de la SNCF à traiter ce genre de problème en amont. Je m'explique. Quand je prends le Thalys pour Bruxelles, le contrôle des billets est réalisé une première fois à l'entrée de la voiture. Quand je prends le TGV entre Paris et la province, rien.
J'avoue ne pas très bien comprendre la politique de la SNCF, on nous dit, depuis début janvier, que l'on teste sur certaines lignes nationales - comme Paris – Rennes - le contrôle des billets en début de quai ou à la porte des voitures. Pourquoi n'est-ce pas encore généralisé ? Si cette mesure était systématique, les quatre jeunes voyous qui ont mis la pagaille dans ce train n'auraient pas pu monter à bord.
Ce genre d'agressions, il n
Aussi violentes non, heureusement. En revanche quand vous discutez avec les contrôleurs qui sont en première ligne et qu’ils vous racontent leur quotidien, ça fait froid dans le dos. Sur les trains de banlieue, par exemple, ils ne savent plus comment dire aux jeunes qui fument des joints de ne plus fumer à l'intérieur des voitures, ils vous racontent que certains se piquent, que les toxicomanes se croient tout permis. Et puis, vous savez les contrôleurs, ils n'ont que le carnet de PV pour se défendre, peut-être faudrait-il leur apprendre quelques prises de judo comme c'est le cas en Grande Bretagne pour les agents du fisc, afin de faire face aux agressions.
On ne peut pas dire que la SNCF ne fait rien, elle a tout de même lancé un vaste plan contre les incivilités, l'an passé.
C'est exact. Vous savez, les dégradations du style coup de cutter dans les sièges, ou bien encore les sonnettes d'alarme tirées inopinément (ce qui représente des retards cumulés de 74 jours par an, rien qu’en Ile-de-France), ça coute un million d'euros par jour à la SNCF. Un million d'euros payés par qui ? Le contribuable. Alors quand on demande à des responsables régionaux de la SNCF, comme je l'ai fait hier soir (jeudi), un premier bilan de la campagne de prévention (qui consistait notamment à dialoguer avec les usager, mais aussi à rappeler les sanctions, 68 euros d'amende si l'on fume dans un train, jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende pour les dégradations les plus importantes), ils vous répondent que les chiffres sont en demi-teinte, avec une flambée des incivilités constatées jusqu’en avril. Depuis, pas de baisse mais des chiffres qui stagnent. Pour que ça diminue de manière significative, il faudrait peut-être que la justice à son tour aide la SNCF, qu’elle soit plus sévère. Vous savez les 4 jeunes voyous du train Paris – Perpignan ont été condamnés en comparution immédiate à seulement 3 et 4 mois de prison avec aménagement de peine. Le parquet a fait appel estimant que cette peine était trop faible. A l'heure qu’il est ils sont libres. Sans sanctions, quel exemple pour tous les autres voyous prêts à en découdre dans un train ?